Algérie

Le directeur de la chaine IV condamné à 6 mois de prison avec sursis Actualité : les autres articles



Le directeur de la chaine IV condamné à 6 mois de prison avec sursis                                    Actualité : les autres articles
Le directeur de la chaîne télévision amazighe (chaine IV), Said Lamrani, a été condamné ce dimanche par le tribunal de Sidi M'hamed à 6 mois de prison avec sursis avec 50 000 DA d'amende et 100 000 DA de dommages et intérêts.
Un verdict n'est pas du goût de l'avocat des plaignantes, en l'occurrence Me Youcef Dilem.
Dans une déclaration à El Watan.com, Me Dilem a affirmé son mécontentement quant à la condamnation retenue par le tribunal de Sidi M'hamed contre le mis en cause.

Me Dilem : « Le procès reviendra devant la cour »
«Six mois de prison avec sursis et pas plus de 50 000 Da d'amendes, la condamnation n'est pas assez du coté pénal puisque le procureur avait requis un an de prison ferme. J'espère que le parquet fera appel », a-t-il dit.
Me Dilem devra se réunir dans les prochains jours avec ses clientes qu'il va conseiller, dit il, de faire appel. « Le dossier continue. Ce verdict est juste une étape et il va revenir devant la cours », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, l'avocat de la défense a dénoncé« l'exploitation que certaines associations féministes et ONG pour la défense des droits de l'homme font de cette affaire ». « La mobilisation est venue très tardive », a-t-il déclaré. Et d'ajouter « quand on veut soutenir une cause on ne peut pas parler au noms des plaignants ou des mis en cause ».
Pour sa part, Wahiba Tamer, fondatrice d'une association pour l'enfance abandonnée, se dit déçue par la décision du juge. Selon elle, le mis en cause mérite la condamnation maximale, telle requise par le procureur le 30 septembre.
Pour Soumia Salhi militante féministe et présidente de la Commission des femmes travailleuses et de l'Association pour l'émancipation de la femme (AEF) le vrai succès réside en le fait que ces femmes ont eu le courage de dénoncer une violence trop de fois mise sous silence mais aussi en la large mobilisation que cette affaire a suscité.
L'affaire a éclaté, faut-il le rappeler, en août 2011 quand un groupe de jeunes journalistes femmes de la chaîne publique en Tamazight avaient décidé de porter plainte pour avoir été victimes du harcèlement sexuel dont serait auteur leur directeur.


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