Algérie

LE DIRECTEUR DE L’AIE A AFFIRMÉ À ALGER



«Le baril atteindra 200 dollars»
Le directeur de l’AIE invite les gouvernements à changer leurs politiques en matière d’importation de pétrole et de gaz. Apparemment, la fièvre du prix du pétrole n’est pas près de baisser. Selon Nobuo Tanaka le directeur général de l’Agence internationale de l’Energie (AIE), le baril atteindra 200 dollars dans les prochaines années. «L’état du marché du pétrole va sûrement rester tendu jusqu’en 2013», a indiqué, hier, M.Tanaka lors d’une conférence sur les perspectives de l’AIE concernant le marché pétrolier mondial, tenue au siège du ministère de l’Energie et des Mines.«Le marché va, dans un premier temps, se détendre d’ici 2009-2010, grâce à une hausse prévisible de l’offre due à de nouveaux sites de production, mais l’offre va ensuite baisser et la demande augmenter, en particulier dans les pays en voie de développement», prévoit M.Tanaka.Le patron de l’AIE ne s’arrête pas là, il a estimé que «les 10 prochaines années sont critiques». L’Inde et la Chine, en tant que pays émergents, sont avides d’énergie pour développer leur industrie et leur réseau électrique. L’évolution des besoins en énergie de la Chine et de l’Inde est en train de transformer le système énergétique mondial, en raison de leur taille et de leur importance croissante dans les marchés de l’énergie. «Le développement économique rapide continuera, sans aucun doute, à faire grimper la demande d’énergie en Chine et en Inde. Il contribuera également à une réelle amélioration de la qualité de vie pour plus de deux milliards de personnes. C’est une aspiration légitime qui doit être prise en compte et soutenue par le reste du monde», a déclaré M.Tanaka.Afin de réduire les tensions, le directeur de l’AIE invite les gouvernements à changer leurs politiques en matière d’importation de pétrole et de gaz et d’utilisation du charbon. «Si on reste dans cet état, la sécurité énergétique sera menacée et les changements climatiques vont s’accélérer», a-t-il avisé.Les pays consommateurs, quant à eux, devront de plus en plus compter sur les importations de pétrole et de gaz. Dans le scénario de référence, les importations nettes de pétrole de la Chine et de l’Inde réunies, passent de 5,4 millions de barils/jour (mb/j) en 2006 à 19,1 mb/j en 2030 - soit plus que le total des importations des Etats-Unis et du Japon aujourd’hui.L’émergence de nouveaux grands acteurs des marchés mondiaux de l’énergie signifie, selon Tanaka, que tous les pays doivent entreprendre une action collective vigoureuse surtout immédiate. Ces actions visent à réduire la demande énergétique galopante. «Nous devons agir maintenant pour parvenir à un changement radical dans l’investissement en faveur des technologies de l’énergie plus propres, plus efficaces et plus sûres», a-t-il souligné. Pour ce faire, le responsable de l’AIE préconise «plus d’investissements dans le domaine de l’énergie, plus d’efficacité énergétique de la part des pays consommateurs, plus de diversifications des ressources énergétiques et plus de transparence».
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