Le diplomate Benmokhtar inhumé à Aïn El Hammam

Lors de l'enterrement, les présents qui ont accompagné le défunt à sa dernière demeure s'interrogeaient sur les circonstances du décès de Mohand Amokrane.Le diplomate, Mohand Amokrane Benmokhtar, qui a trouvé la mort, en fin de semaine dernière, dans les locaux du consulat d'Algérie à Lyon, a été enterré, hier, dans son village natal, Tasga Melloul, une bourgade située à environ trois kilomètres du chef-lieu de la commune de Aïn El Hammam, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Lors de l'enterrement, les présents qui ont accompagné le défunt à sa dernière demeure s'interrogeaient sur les circonstances du décès de Mohand Amokrane. «Il y a eu beaucoup de spéculations après la mort de ce père de famille, mais personne ne sait, pour l'instant, comment il est décédé. L'enquête va se faire en France, et les conclusions seront connues tôt au tard», commente un citoyen du village qui souligne aussi que le regretté était un homme humble et très respecté par tout le monde dans sa région.Un autre explique : «Je ne savais même pas qu'il était diplomate car, en raison de sa modestie, on ne pouvait pas y penser.»Le père du regretté, très affligé par la disparition de son fils, arrive difficilement à retenir ses larmes devant les personnes qui venaient lui présenter leurs condoléances et le consoler en cette douloureuse circonstance.«Amokrane revenait chaque année au village pour se ressourcer et surtout assister aux fêtes de l'été. Il était quelqu'un d'extraordinaire. Juste après sa première année scolaire, il est parti à Alger, chez son oncle, où il a fait ses études», nous a précisé un proche du défunt.Vers 13h, le cercueil d'Amokrane, paré de l'emblème national, est sorti du domicile mortuaire, porté par les éléments de la Protection civile qui l'ont acheminé vers le cimetière du lieudit Mekka, en compagnie de la foule qui a déferlé le long des artères étroites du village.On nous a parlé de la présence du vice-consul d'Algérie à Lyon et des responsables locaux, comme le chef de daïra de Aïn El Hammam.Par ailleurs, rappelons que Mohand Amokrane Benmokhtar était âgé de 56 ans, père de trois filles.Il avait entamé sa carrière au ministère des Affaires étrangères en 1979 avant d'occuper le poste de régisseur dans les ambassades d'Algérie en Roumanie, Autriche, Arabie Saoudite, Mauritanie et au Soudan. Il n'avait commencé à exercer au consulat général d'Algérie à Lyon que depuis deux ans.