Algérie

Le dindon sans la farce



Le dindon sans la farce
60 522 interventions, 13 612 infractions, 491 prélèvements échantillons pour analyses, 12 976 procès verbaux, 741 propositions de fermeture administrative,1,8 milliard de dinars de transactions commerciales sans factures et 35,5 millions de dinars de marchandises saisies.Ce bilan des services du contrôle économique et de la répression des fraudes relevant du ministère du Commerce, ne concerne que la première semaine de Ramadhan. A relever que ces chiffres représentent les commerces contrôlés, lesquels sont l'infinitésimale minorité quand on sait qu'il y a 1 585 284 commerçants, selon les données du Centre national du registre du commerce (Cnrc), à fin septembre 2012, une goutte dans un océan. Et quand on ajoute l'insuffisance du nombre de contrôleurs disponibles, qui couvriraient à peine les commerces existant dans une ville moyenne, on peut aisément comprendre pourquoi les commerçants font ce qu'ils veulent. «On ne peut pas affecter à chaque supérette ou boutique un agent. Il y a toujours des ??vides'' dans le contrôle. C'est pour ça que le consommateur doit participer en évitant l'achat des produits douteux ou en dénonçant les pratiques illégales», dira fort à propos le responsable d'une Direction du commerce locale (DCP). Le manque de moyens mis à la disposition du contrôleur, les risques qu'il encoure dans l'exercice de ses fonctions (nombreux ont été agressés, ce qui a poussé à la création de brigades mixtes DCP-police) et le sentiment qu'il se bat contre des moulins à vent, peuvent aussi jouer comme élément démobilisateur. Et on ne parle pas là du commerce informel, qui, lui, n'est pas du tout contrôlé. Quant aux consommateurs, ils ne peuvent être transformés en «réseau d'alerte» s'ils ne sont pas sensibilisés, formés (dans le sens pédagogique) et convaincus que quand ils tireront la sonnette d'alarme, il y aura réaction.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)