Algérie

Le dinar pour devise indices



Le dinar pour devise                                    indices
Au moment où le gouvernement s'attelle à redynamiser le tissu industriel, le ministre de l'Intérieur fait une déclaration pour le moins surprenante. Daho Ould Kablia considère que le marché parallèle de la devise est «utile» et que «le citoyen y trouve son compte». Si l'économie était basée sur l'utilité et trouvait son compte, on se demande à quoi servent les lois et règlements qu'édicte le gouvernement. L'informel, la contrebande et autres petits méfaits sont aussi utiles pour les citoyens qui y trouvent leurs comptes. Faut-il pour autant
les laisser faire 'Il est de la responsabilité du gouvernement de défendre sa monnaie, attribut de la souveraineté nationale depuis avril 1964. La valeur de la monnaie dépend de plusieurs facteurs dont celui des modes de circulation. Le dinar n'est pas une vulgaire marchandise pour que l'on laisse des groupes de malfaiteurs organisés s'en saisir et en fixer la valeur.L'économie nationale est un tout. Ne pas sévir contre des délits qui lui portent atteinte n'est pas compréhensible et n'est d'aucune cohérence avec la volonté de la protéger. Les ministres du gouvernement Sellal se concurrencent dans des déclarations qui flirtent avec l'abandon de leurs prérogatives. Le ministre du Commerce s'énerve quand on lui demande d'expliquer la flambée des prix et le poids des spéculateurs dans l'économie nationale. Le ministre de l'Agriculture semble s'en remettre à Dieu pour éviter des actions de régulation dans le marché de la viande. Le ministre de l'Industrie nous promet des zones industrielles mais pas de plan de relance pour les secteurs existants.Il y a une certaine confusion entre la communication et l'action. Vouloir éradiquer l'informel et laisser le trafic de devises se faire ne sert à rien car l'un se nourrit de l'autre. Promouvoir la production nationale et laisser faire la mafia de l'import-import ne sert à rien également. Les prix, la qualité et les circuits de distribution ne sont pas en faveur des produits algériens.Il n'y a pas de délit utile. Si un délit a une utilité sociale, il faut alors changer la loi. Protéger la monnaie, les biens et les personnes sont des missions de l'Etat. Aucun ministre ne peut y déroger car il y va de la souveraineté nationale. Le gouvernement ne peut surseoir à l'application de la loi, autrement le marché se transforme en jungle. Les Algériens en savent quelque chose en se rendant dans les marchés.
A. E.


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