Algérie

Le dilemme du gouvernement



Le dilemme du gouvernement
Ce dernier, à la recherche de partenaires étrangers, n'arrivait pas toujours à convaincre les investisseurs de l'opportunité de céder la majorité aux partenaires nationaux. Cette situation a poussé à l'annulation de certains partenariats et donc retardé la mise en place de certains investissements. Il s'agira pour le gouvernement d'inverser la tendance en matière d'investissements directs étrangers. Une tendance suivie et approuvée par une bonne partie de l'opinion nationale depuis son introduction en 2009. La volonté affichée d'améliorer le climat des affaires se heurte depuis des années à l'appareil bureaucratique qui refuse de perdre une partie de ses pouvoirs et donc de ses avantages. Les «mesures révolutionnaires» promises risquent de se heurter également à une forte opposition si l'administration n'adhère pas. Les appels à réduire le poids de la bureaucratie n'ont pas, pour l'instant, amélioré la qualité de vie et de prise en charge des citoyens.Toutes ces mesures annoncées ont pour but final l'augmentation de la production nationale et de faire de l'Algérie une économie émergente. Pourtant l'annonce faite d'un processus d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) n'est pas faite pour rassurer les producteurs locaux. L'accord d'association avec l'Union européenne et les différentes zones de libre- échange ont fait du marché algérien la destination préférée de produits à bas coûts et de piètres qualités. Cette situation a poussé les partenaires sociaux à demander la multiplication des mesures de protection en y incluant des mesures non tarifaires.Entre la relance et l'augmentation de la production nationale et l'ouverture du marché algérien, le gouvernement connaît un véritable dilemme. Comment aller «vite et bien» dans les deux sens. Les ministres en charge des dossiers investissement, commerce et agriculture devront trouver les parades pour pouvoir ouvrir tout en privilégiant les producteurs nationaux. Il sera difficile d'allier les deux objectifs tant ils semblent contradictoires aux yeux des partenaires sociaux en général et de l'Union générale des travailleurs algériens en particulier. Les oppositions et les levées de bouclier commencent à se faire entendre. Il y aura forcément un arbitrage à prendre. Les chiffres du commerce extérieur montrent que le marché algérien est suffisamment ouvert pour que l'adhésion à l'OMC soit reléguée à des temps futurs. Une situation qui n'agréée pas tous les membres du gouvernement.A. E.




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