Le diktat des transporteurs

L'application de l'augmentation des tarifs du transport urbain provoque des bagarres et des échanges d'hostilités dans les autobus. Qu'ils soient informés ou non, les usagers rejettent cette hausse qu'ils jugent « exagérée ». Surpris, voire choqués, les clients qui ne sont pas informés, exigent « l'affichage de l'instruction et des nouveaux tarifs » pour éviter de se faire arnaquer « car chacun a sa propre manière d'appliquer la réglementation », dénoncent-ils.Ceux informés se révoltent contre la manière avec laquelle ces tarifs sont appliqués. « Il est dit clairement que cette hausse est de 10% alors que les transporteurs ont opéré une augmentation de 5 DA pour toutes les destinations, ce qui n'est pas réglementaire », protestent-ils. Ainsi, l'usager qui s'acquittait de 20 DA est contraint aujourd'hui de payer 25 DA, ce qui mécontente les voyageurs. « C'est du vol. Vous avez une marge réglementaire de 10% qu'il faut respecter. Vous n'avez pas le droit à plus que ça », reprochent-ils aux receveurs. « On ne paie pas. Allez vous plaindre au premier commissariat de police. On verra qui aura gain de cause », menacent les clients.Notons que les nouveaux tarifs ont été décidés après concertation entre le ministère des Transports et le syndicat des transporteurs suite à la hausse des prix du carburant entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Face au manque de contrôle de l'application de la nouvelle tarification, les usagers des transports collectifs à Alger continuent de subir le diktat des transporteurs. En plus des tarifs appliqués d'une manière anarchique, les transporteurs ne se soucient guère des conditions de transport et du respect du temps réglementaire aux arrêts.