Algérie

Le dialogue intermalien s'invite à Alger



Le dialogue intermalien s'invite à Alger
« Il y a une parfaite entente entre l'Algérie et le Mali sur ce qu'il faut faire pour relever les défis communs en matière de sécurité et de coopération régionale et sous-régionale », a déclaré le MAE malien. « Tout le monde sait qu'il y a un problème au Nord du Mali. Certains mouvements armés de cette région ont sollicité, de leur propre gré, l'Algérie pour lui demander de les aider à élaborer et peaufiner une plateforme pour préparer des négociations inclusives avec le gouvernement malien », dira-t-il. L'Algérie, qui a une tradition dans ces pourparlers (accords signés en 1991 et 2006 à Tamanrasset et Alger), a, selon le ministre malien, « immédiatement » informé Bamako qui a « apprécié la démarche », dit-il, réfutant l'existence de « toutes négociations secrètes » ou « agenda caché ». Précision de Sidi Mohamed qui est convaincu que d'autres groupes vont se joindre à cette démarche : « ce qui se passe au Nord du Mali est un problème interne qui ne sera résolu que par les Maliens et à Bamako et sous les auspices du président de la République ». « Pas seulement avec les groupes armés mais aussi avec la société civile », martèle le ministre malien estimant que son pays a recouvré sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. Même s'il admet qu'« il faut du temps pour sécuriser le Nord ». « Nous sommes souverains. Nous savons ce qui est bien pour nous. Tant qu'il y aura une menace terroriste, nous prendrons nos responsabilités pour stabiliser la zone », poursuit-il. « Le communiqué commun traite de différentes questions, notamment la sécurité commune qui n'est jamais exclusive mais participative », dira Lamamra, prenant le soin de préciser que les « consultations » qui ont commencé le 16 janvier à Alger avec les mouvements du Nord sont « exploratoires ». « Nous ne pouvons pas dire aujourd'hui que le dialogue inter malien qui est notre objectif est relancé », dit-il. Selon le chef de la diplomatie algérienne, les partenaires du Mali (les cinq pays permanents du Conseil de sécurité, l'Union africaine, la Cédéao et les pays voisins), qui ont été informés de la démarche des groupes armés maliens du Nord, vont contribuer d'une manière ou d'une autre à ces discussions qui s'annoncent « positives » et « prometteuses ». « Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues », dit-il, avant de se féliciter pour la seconde fois de la « qualité des relations amicales et de bon voisinage vieilles de 50 ans » avec le Mali et de qualifier la visite à Alger d'Ibrahim Boubacar Keïta, « un président ami, élu démocratiquement sur la base d'un programme politique visant à approfondir la pratique démocratique, réaliser la réconciliation nationale et instaurer la paix » de « bénédiction éloquente » aux efforts de l'Algérie. Un pays qui n'a pas douté, un seul instant, souligne Lamamra, que « l'avenir du Mali est dans son unité nationale, son intégrité territoriale, la démocratie et la réconciliation nationale ».




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