Le dialogue intermalien inclusif reprendra cette semaine à Alger, sous la conduite de l'Algérie. Telle a été décision arrêtée mercredi par l'équipe de médiation internationale à l'issue d'une rencontre « cruciale » avec des représentants du gouvernement malien conduits par le Premier ministre, Mobido Keïta. Objectif assigné à ce dialogue enclenché en juillet 2014 ? il est à son 5e round à cause des tergiversations de certains groupes armés qui soufflent à la fois le chaud et le froid?aboutir rapidement à la signature d'un accord de paix pouvant sortir définitivement le pays de la crise actuelle et relancer le développement. Une mission difficile mais plus...impossible. Les groupes du nord qui ont exhibé, tantôt l'arme de la séparation, tantôt celle du fédéralisme, auraient fini par accepter que l'unité du Mali est une ligne rouge. Leurs exigences se limitent désormais à des mesures d'accompagnement pour aider le Nord à se développer. Effet des pressions internationales ' C'est possible. Le Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne qui s'est tenu à Bruxelles le 9 février a, au sujet de la situation au Mali, non seulement rappelé que « l'UE reste attachée à la médiation internationale, conduite par l'Algérie » mais a appelé « toutes les parties à y participer et à respecter l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et la déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 ». Le Conseil de Sécurité a appelé, lui aussi, le gouvernement malien et les groupes armés signataires de l'Accord préliminaire de Ouagadougou et ceux qui y ont adhéré à « reprendre sans tarder les négociations intermaliennes entamées à Alger ». La nomination à Bamako d'un chef de gouvernement consensuel et de surcroît ex-Haut représentant du président malien pour le dialogue intermalien et la menace brandie en parallèle de mettre fin à des négociations qui traînent pourraient avoir poussé certains « groupes » armés du Nord à revoir leur copie. Une manière de faire qui ne semble pas avoir échappé à Modibo Keïta. « Les parties prenant part au dialogue en cours à Alger le sont dans le cadre d'un dialogue entre frères et non d'une confrontation entre adversaires », dit-il, promettant de « donner une impulsion » à ce dialogue « si des difficultés surviennent ».
Posté Le : 13/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel B
Source : www.horizons-dz.com