Algérie

Le dialogue est nécessaire



L'ancien président de l'APN, Abdelaziz Ziari, a commenté sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, dont il était, hier matin, l'invité de la rédaction, le discours prononcé par le président Abdelmadjid Tebboune, après son investiture. Il commence par rappeler qu'après avoir été «prise en main» par des leaders issus de la Guerre de libération, l'Algérie est désormais arrivée au terme d'un cycle de son histoire, «pour des raisons biologiques et physiologiques». Jusque-là, les choses se sont déroulées de la meilleure des façons possibles.Il se déclare heureux d'entendre que pour le président de la République, sa priorité est le changement de la Constitution, pour faire évoluer le système Soulignant qu'il ne saurait y avoir d'autre alternative « que le dialogue », Abdelaziz Ziari juge que ce qui a été exprimé par les Algériens lors de leurs rassemblements répétés, est suffisamment clair et éloquent. Le Président s'est engagé à écouter toutes ces revendications et à y répondre, il reste maintenant, selon Abdelaziz Ziari, la mise en forme et, pour lui, le dialogue servirait à cette mise en forme, parce que sur le fond, il croit que les choses sont dites, il restera après les divergences qui peuvent être de nature économique, idéologique ou autre, mais ça, ajoute-t-il, fait partie de la vie de tous les jours. Il estime que l'essentiel, pour nous, c'est justement de ressouder le tissu social et populaire, car il y a une coupure dans le pays et nous ne voulons pas rester dans cette situation d'un pays coupé en deux, que ce soit sur des bases politiques, ou sur des bases régionales ou autres. Abdelaziz Ziari trouve que la tâche n'est pas facile, c'est pourquoi le dialogue est nécessaire pour ressouder le tissu social et politique. Mais pour mener à bien un tel dialogue, il n'en estime pas moins indispensable de l'entreprendre avec les « bons interlocuteurs », ceux dit-il, qui ont une représentativité réelle mais également le souci réel du pays et de la nation. L'ancien président de l'APN comprend que la confiance soit perdue quand des millions d'Algériens, dit-il, voient leurs dirigeants par dizaines devant les tribunaux, alors qu'ils leur ont fait confiance pour gérer le pays pendant des années et des années. Il comprend que l'Algérien d'aujourd'hui devienne extrêmement sceptique s'agissant de ses dirigeants. Il estime que le rétablissement de cette confiance ne peut se faire que par des faits et des actes. Abdelaziz Ziari dit ne pas avoir de raison de douter de la volonté de ce nouveau Président de le faire. En tout cas, ajoute-t-il, ce qu'il a annoncé en donne la preuve. Mais, précise-t-il, il faut aussi que ses interlocuteurs lui donnent le temps et l'aident, parce que, selon lui, il y a des résistances à l'intérieur de la machine politique du pouvoir, il ne faut pas se faire d'illusions, dit-il ; c'est pour cela que le nouveau Président s'il veut mettre en place toutes les réformes qu'il promet, doit avoir le soutien franc et massif du maximum de personnalités et du maximum de citoyens. Par ailleurs, Abdelaziz Ziari estime que la séparation des pouvoirs doit être une réalité et que chacune des institutions, tel que prévue dans la Constitution, et chacun des pouvoirs (législatif, exécutif, juridique) exercent ses missions de façon indépendante, qu'il y ait des contre-pouvoirs réels sans qu'ils bloquent l'Exécutif, surtout dans la situation économique où nous sommes.


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