Le dialogue dans l'impasse SYNDICAT DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES

Le syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (Sapae) monte au créneau.
Dans un communiqué adressé à notre rédaction, il dénonce l'absence de dialogue entre ses représentants et l'administration. «Le syndicat a le regret de constater que les négociations engagées avec l'administration se trouvent à ce jour dans une impasse dangereuse pour l'avenir de notre institution» lit-on dans le communiqué qui est imprégné d'un ton menaçant qui augure une grève certaine.
Le syndicat qui fait part d'une situation bloquée depuis près de deux ans affirme que les quatre assemblées générales (AG) tenues durant cette même période «ont abouti au même constat de carence essentiellement dû aux négligences, à la mauvaise volonté ou à la l'incompétence des représentants de l'administration et ont conclu à des appels réitérés à la grève pour l'écrasante majorité des participants à ces AG».
En somme, les nombreuses réunions entre syndicalistes et les responsables de la direction générale des ressources des AE n'ont pu dégager un consensus sur les principales revendications des fonctionnaires. «Comment en effet, faire confiance à des responsables qui se vantent d'avoir caché au syndicat le fait que son ancien secrétaire général, M Yousfi, avait reçu une lettre du ministère du Travail et de la Sécurité sociale lui notifiant l'incompatibilité entre ses fonctions de sous-directeur et de secrétaire général du Sapae et qui ont donc trompé leur propre ministre en lui organisant des réunions formelles avec ce secrétaire général illégitime» lit on par ailleurs dans le communiqué.
Pour une issue salvatrice, le Sape préconise la solution politique à la crise qu'il décrit. «Après l'échec de l'approche administrative, seul un traitement politique des revendications légitimes des fonctionnaires tous corps, grades et fonctions confondus, pourrait sortir notre ministère de l'impasse où il se trouve actuellement» note le communiqué qui tente d'attirer l'attention du Ministre des Affaires étrangères invité à réaliser que son département «se trouve aujourd'hui au bord de l'explosion socioprofessionnelle, dont nul ne pourrait prédire les conséquences.»