Algérie

Le dialogue continue



Le dialogue continue
La rencontre, tenue jeudi dernier au siège du ministère de l'Education, a servi à « la remise d'un procès-verbal portant des réponses sur les différentes préoccupations socioprofessionnelles » des syndicats avec comme objectif immédiat « d'assurer une rentrée et une année scolaire paisible ». Ce P-V n'était pas du goût des syndicats car il ne comprend guère de solutions adéquates aux problèmes vécus dans le secteur. « C'est la déception totale », dira Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). « Les réponses de la tutelle ne sont pas à la hauteur de nos aspirations. Ce sont les mêmes propos tenus par les anciens responsables. Des réponses qui n'ont jamais servi à faire avancer les choses », a-t-il regretté. Rappelant que « l'une des conditions émises par le Cnapest pour une année scolaire stable est de régler, et de manière radicale, les problèmes soulevés par les syndicats ». Les espoirs de ce syndicat se sont envolés à la lecture de ce P-V. « Nous nous attendions à mieux notamment depuis la signature d'un P-V avec la direction générale de la Fonction publique et le ministère suite au dernier mouvement de protestation de 2014 où il était question d'engagement pour la prise en charge de nos doléances. » « Ce P-V n'a rien apporté de nouveau aux dossiers que nous avons soumis à discussion », a précisé Meziane Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). « Les réponses apportées par la tutelle sont connues de tous et ressemblent aux précédentes », a-t-il souligné. Mais Meriane n'est pas, pour autant, déçu car il pense que « la solution aux revendications des syndicats de l'éducation relève du gouvernement et non pas de la ministre ». De ce fait, il demande « l'intervention rapide du gouvernement ». Selon lui, les question elative à la classification des professeurs de l'enseignement secondaire et des professeurs des lycées techniques « ne peut être étudiée que par l'Exécutif ». N'empêche, le Cnapest dit qu'aucune avancée n'a été enregistrée en matière de traitement des dossiers de logement, de la retraite et des ?uvres sociales. « Le nouveau statut a prévu la notion d'enseignement en voie d'extinction pour les PEF mis en grade inférieur qui va disparaître avec leur disparition. Estimant qu'ils ont été lésés, nous avons demandé qu'ils soient intégrés dans un grade de base existant sans conditions. Le ministère campe sur sa décision et propose de les mettre en formation pour avoir droit à cette promotion », a relevé Boudiba. Le nombre de ces enseignants est estimé à 100.000 au niveau national. « Nous avons proposé la tenue de concours pour la promotion de ces enseignants dans les nouveaux grades instaurés par le statut. Cette démarche n'a pas été appliquée depuis la promulgation du statut en 2012. La réponse du ministère a été vague et n'a donné aucune échéance sur la mise en application de ces dispositions », a précisé Boudiba. Le Cnapest tiendra son conseil national dans les prochains jours pour examiner la question. « Ce qui est certain, c'est que les éléments à l'origine des grèves de 2014 sont encore là », a-t-il rappelé. A propos de la rentrée scolaire 2014-2015, Meziane Meriane a affirmé qu'« elle va commencer bien et dans de bonnes conditions mais rien ne prélude qu'elle va bien se terminer bien ». Il annoncera d'emblée « une forte protestation des enseignants si rien n'est fait ». Pour l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation, le seul point positif inclus dans le P-V du ministère a été celui « d'accorder le droit à la promotion aux adjoints de l'éducation et aux intendants selon l'ancienneté et non pas sur concours », a relevé Messaoud Amraoui, membre du Bureau national. « Nous sommes globalement déçus en l'absence de réponses claires aux revendications que nous avons émises. Le règlement de plusieurs questions a été suspendu jusqu'à novembre prochain. C'est un retour à la case départ », a-t-il souligné. Outre l'intégration des enseignants du primaire et du CEM dans le nouveau grade, il a relevé que les problèmes des corps communs et de la prime de pédagogie sont restés sans suite. « Nous avons convenu de nous rencontrer de nouveau après avoir bien lu et examiné le contenu de ce PV pour émettre de nouvelles propositions », a-t-il conclu. Le Conseil des lycées d'Algérie sera reçu demain.




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