Algérie

Le diagnostic précoce de la scoliose en débat



Le nombre de personnes atteintes par la scoliose est en progression continue malgré les efforts déployés pour sa prise en charge par les structures spécialisées de santé publique et la multiplication du nombre d'unités de soins (UDS) dans les établissements scolaires. C'est le constat fait par le président de l'association Echifaa pour l'assistance des malades de la colonne vertébrale de Médéa, à l'ouverture de la Journée internationale d'étude médicochirurgicale organisée, samedi, à la salle de conférences de l'université Yahia-Farès de Médéa.Echifaa, la seule association à l'échelle nationale qui prend en charge les malades de la colonne vertébrale, compte plus de 11 000 adhérents, dont plus de 2 000 cas de scoliose venant de plusieurs régions du pays et ayant bénéficié de son assistance, selon une déclaration de son président. L'ampleur de la maladie est telle qu'il est devenu nécessaire de sensibiliser les praticiens de santé publique de "l'intérêt du diagnostic précoce de la scoliose afin de retrouver la scoliose pas évolutive et de la traiter avec les meilleurs résultats possibles". L'apport des UDS (unités de soins) chargée de l'hygiène scolaire est souligné par le professeur Arbaoui Salim du service de médecine physique et réadaptation au CHU de Blida pour qui, la mise en place de ces structures qui s'occupent de l'hygiène scolaire et opèrent des consultations, permet d'infirmer ou de confirmer l'existence de la scoliose chez l'élève qui, par la suite, rentre dans le circuit spécialisé et est pris en charge. "Beaucoup d'efforts ont été fait pour la formation des spécialistes en médecine physique et réadaptation à même de permettre de prendre en charge les malades, mais pas les petites scolioses qui sont traitées localement dans les établissements publics et privés, contrairement aux grandes scolioses qui, elles, atterrissent dans les établissements spécialisés." Dans les structures spécialisées, le jeune malade bénéficie du traitement kinésithérapeutique, mais également du traitement orthopédique, soit par plâtre, soit par orthèse ou corset, jusqu'à la fin de la croissance, a-t-il indiqué. Le spécialiste déplorera cependant l'absence d'équipes pluridisciplinaires à même de prendre en charge les scolioses sévères, notamment en ce qui concerne la chirurgie, alors que certains services sont dépassés par le nombre de cas à opérer. Intervenant à distance par téléconférence à partir du Canada, le docteur Allalou Abdelhamid, expert en projets de santé, s'étalera sur les causes de la scoliose qui, dira-t-il, est une déformation de la colonne vertébrale, elle est évolutive et accompagne la croissance de l'enfant. Il insistera sur la nécessité du diagnostic préventif pour la stabiliser afin d'éviter toute complication d'une maladie qui touche 5 fois plus les filles que les garçons et un enfant dont un parent a la scoliose a 3 fois plus de chance d'avoir la scoliose, dira-t-il. Il citera les différents signes de la scoliose, notamment : la gibbosité dorsale, l'inclinaison des épaules, l'inclinaison du bassin, proéminence d'un côté d'une omoplate, bras éloigné du bassin, etc. L'expérience turque dans le domaine a été exposée par le professeur Muhamed Nurullah Ermis de l'université d'Istanbul présent à Médéa dans la perspective d'un jumelage et d'un échange de missions entre les établissements hospitaliers de Médéa et d'Istanbul Maltep.
M. EL BEY


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