Algérie

Le diabète, un problème sanitaire préoccupant



11% de la population adulte concernée Fonctionnelle depuis 1994, la Maison du diabète de Constantine prend en charge quotidiennement entre 90 et 100 patients en quête d?une visite médicale auprès des spécialistes en place, de soins appropriés à leur pathologie, de prélèvements sanguins ou d?analyses urinaires indispensables au suivi de leur maladie », nous dit en guise de préambule Djamel Benyessad, responsable de cette structure sanitaire réputée et recherchée pour la qualité et la diversité de son personnel et des prestations offertes. Domiciliée à l?ouest du quartier de Bellevue, cette structure assure, selon ce dernier, le traitement et le suivi de 14 721 patients adultes, dont 11 569 diabétiques non insulinodépendants et 5152 patients insulinodépendants, tous recensés à la date du 30 Octobre 2005. Un chiffre constamment revu à la hausse du fait, tient à préciser notre interlocuteur, que ce service enregistre mensuellement 60 à 70 nouveaux patients. Pour faire face, dans des conditions acceptables, à un rush quotidien et à un afflux constant de nouveaux patients, la Maison du diabète s?appuie au plan des analyses médicales sur un appareil ultrasophistiqué capable, selon notre interlocuteur, de réaliser 900 paramètres à raison de 90 paramètres par heure. Cette structure dispose, en outre, d?un staff technique formé de 5 médecins diabétologues et endocrinologues, de 5 médecins généralistes formés pour assurer des consultations spécialisées, de 14 techniciens de la santé et d?une sage-femme chargée du suivi des patientes enceintes. Au-delà du facteur compétence, c?est la disponibilité et le dévouement de tout ce beau monde que les patients mettent en exergue quand on leur demande de s?exprimer sur ce sujet. Un autre hommage est également rendu, un bon point attribué au manager de cette institution de la santé, dont le moindre des mérites est d?être constamment à l?écoute des malades et de répondre à la moindre de leurs doléances. Mustafa Sidi Mansour, médecin diabétologue au sein de cette structure sanitaire, est également aux petits soins avec ses patients qui disent l?apprécier non seulement pour sa compétence professionnelle, mais également pour sa totale disponibilité à leur accorder des moments consacrés essentiellement à la prévention tertiaire. « Elle est primordiale, aime-t-il à souligner, car elle est à même de prévenir ou retarder l?apparition de complications liées à cette pathologie, en particulier l?hypoglycémie qui est la bête noire des diabétiques traités par l?insuline ou par voie orale. » A ce propos, ce dernier estime qu?il est essentiel pour tout diabétique de connaître parfaitement les signes avant-coureurs de l?hypoglycémie, dont « les risques, dit-il, sont plus importants chez les patients qui perçoivent mal ou pas du tout ces signes de détresse et la conséquence pour eux est de ne pas se rétablir spontanément à la suite d?une hypoglycémie. Par ailleurs, les malades diabétiques qui présentent d?autres pathologies, à l?exemple de l?angor, sont également des sujets à risque ». Pour minimiser autant que possible l?aspect agressif de cette pathologie ou même prévenir son apparition, l?activité physique et la marche représentent aux yeux de ce médecin un atout incontournable. « Je le dis et le répète à tous mes patients, elles sont essentielles car il y a une interactivité irréfutable entre l?inactivité physique et le risque de développer un diabète. De ce simple fait, il est prouvé que l?activité physique a des répercutions bénéfiques sur les lipides sanguins, la tension artérielle, le poids corporel et qu?elle peut prévenir les maladies cardio-vasculaires pour les diabétiques », conseille le médecin. Pour sa part, se basant sur une source statistique qu?il juge des plus fiables, Djamel Benyessad nous dit que 11% de la population adulte de la ville de Constantine sont affectés par le diabète contre 8% pour celle de la ville d?Alger. S?appuyant sur ces informations, il explique cet écart par le fait que les Constantinois consommeraient plus de pâtes, auraient un mode de vie plus sédentaire et seraient moins adeptes de la marche et de l?exercice physique que leurs homologues de la capitale. Conjuguées à une mauvaise hygiène de vie et au tabagisme, ces causes seraient, selon notre interlocuteur, impliquées dans 60% des cas de diabète de type 2. Elles augmenteraient de surcroît les risques d?hypertension, d?obésité, de dépression et d?angoisse. Rien que ça !


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