Algérie

Le diabète



Quatrième cause de décès des pays développés un fléau inquiétant Quatrième cause de décès des pays développés, le diabète est aujourd?hui en constante augmentation. Cette « épidémie » qui touche 180 millions de personnes dans le monde pourrait atteindre 370 millions d?ici 2030. Sa prévalence suscite de grandes inquiétudes des spécialistes surtout lorsque l?hypertension s?en mêle. Ce qui provoque une forte morbi-mortalité, constituant un véritable problème de santé publique. Concernant l?Algérie, aucune étude ou enquête n? a été réalisée à ce jour pour annoncer un chiffre officiel. Entre les estimations du mouvement associatif et certaines sources officielles, le nombre de diabétiques algériens serait de 1 à 3 millions de personnes. La société algérienne du diabète estime approximativement, de son côté, le nombre des diabétiques entre 800 000 à 1 million de personnes âgées de plus de 40 ans. Selon toujours la même source, 90% de cette population de diabétiques présentent le diabète de type II et 10% du type I. Pour prévenir cette épidémie, il est urgent de lutter d?abord contre le surpoids et l?obésité qui font souvent le lit de cette maladie. Ce qui a constitué d?ailleurs le thème de la Journée mondiale du diabète pour l?année 2004. Dans son rapport mondial sur la santé 2002, l?Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné que le surpoids, l?obésité et le manque d?exercices physiques constituent les principaux facteurs de risque modifiable pour le diabète de type II. Pour la Fédération internationale contre le diabète (FID), chaque kilo supplémentaire augmente de 5% le risque d?apparition de la maladie et, au moment du diagnostic, 80% des diabétiques sont en surpoids. « Enfin, le pourcentage d?enfants présentant une surcharge pondérale est passé de 3% en 1965 à 16% en 2000 en France. Sachant qu?une forte proportion des enfants obèses à 6 ans le resteront à l?âge adulte, il y a urgence ! », s?inquiète-t-elle, ajoutant : « L?inactivité physique serait directement responsable de 10 à 16% des cas de diabète. » Plus la consommation télévisuelle est élevée, plus le risque de surpoids et de diabète augmente. Or notre mode de vie actuel, souligne la FID, favorise la sédentarité. « L?activité physique de nos enfants serait ainsi de 70% inférieure à celle de la génération précédente. Quant aux adultes, 60% d?entre eux ne pratiquent pas les 30 minutes quotidiennes d?activité physique conseillées », a-t-elle ajouté. L?on estime qu?en surveillant le poids des adultes, il serait possible de diminuer d?au moins 50% le nombre de cas de diabète. Pour atteindre cet objectif, des changements de comportements individuels et collectifs doivent s?opérer rapidement. « Les professionnels de la santé, les responsables politiques et le secteur privé doivent fournir un effort afin de réduire le taux global de risque au sein de la population mondiale. Pour ce faire, la promotion et la mise en ?uvre de mesures environnementales (dans les domaines de la santé, des transports, de l?agriculture, des finances, etc.) qui encouragent une vie saine dès l?enfance se révèlent indispensables. Il est important de faire comprendre aux décideurs les conséquences sociales et économiques énormes, pour l?individu comme pour la société, d?une croissance des épidémies de diabète et d?obésité », recommandent les deux organisations mondiales. Pour ce faire, l?OMS a mis au point la Stratégie mondiale pour l?alimentation, l?activité physique et la santé, approuvée en mai 2004 par les Etats membres. Pour les spécialistes, cette maladie métabolique, silencieuse et chronique nécessite une surveillance permanente. Ils sont unanimes à dire que la gravité de cette pathologie ne réside pas dans l?hyperglycémie elle-même, mais dans ses conséquences à long terme avec des « complications dégénératives qui hypothèquent aussi bien le pronostic fonctionnel que vital ». En raison de son caractère longtemps silencieux, la lutte du diabète passe sans aucun doute par un renforcement des mesures de dépistage et une amélioration de la prise en charge thérapeutique. Comment améliorer le dépistage et la participation active du malade à sa prise en charge ? Les spécialistes proposent de faire réaliser par des professionnels de simples tests de dépistage comme le dosage de la glycémie à partir d?une goutte de sang prélevée sur le doigt des sujets à risque. Seraient concernés les hommes et les femmes de plus de 40 ans en surpoids ou touchés par l?hypertension artérielle. Mais la collaboration du malade passe par une meilleure information sur sa maladie.


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