Le DGSN à Constantine

En visite, hier, à Constantine pour inaugurer de nouvelles structures relevant de son institution et présider à la sortie d'une nouvelle promotion d'agents de l'ordre, le général major Abdelghani Hamel, Directeur Général de la Sûreté nationale, a déclaré que «la formation des agents de l'ordre public a subi une réfonte globale, aussi bien au niveau de la durée, qui est passée à 2 ans, que des programmes, qui ont été actualisés». Il y a eu ensuite, ajoutera-t-il dans ce sens, «l'introduction du critère de la qualité au niveau des formateurs et des instructeurs. Et aujourd'hui, la Sûreté nationale procède à la formation spécialisée d'agents de la police tunisienne dans le cadre de la coopération bi-latérale entre les deux pays voisins dans le domaine de la police». Dans ce cadre, la Sûreté nationale recrute beaucoup en ce moment, mais les candidats trouvent toujours des difficultés à participer aux concours qui sont organisés par les Sûretés de wilayas». Et le général Hamel dira, à ce propos, qu' «il y a effectivement un problème dans ce domaine, mais il relève uniquement du fait que la demande est plus forte que l'offre en postes budgétaires, à raison de 4 à 5 candidats pour un poste».La question du maillage sécuritaire de certaines agglomérations a été posée à M. Hamel au cours d'un point de presse qu'il a organisé à l'école Djeffal de Sidi-Mabrouk, et ce dernier a cité l'exemple de la nouvelle ville Ali Mendjeli pour illustrer les efforts consentis dans ce domaine par son institution. «Pour le moment, a-t-il expliqué, il y a dans cette nouvelle agglomération 2 Sûretés urbaines, mais il y aura dans un proche avenir 13 autres Sûretés urbaines, une unité de maintien de l'ordre et une brigade mobile de police judiciaire (BMPJ). Ceci dit, la DGSN reste constamment à l'écoute de son environnement et elle essaye de s'adapter au maximum aux réalités du terrain». Et de répondre aussi à une question relative à la sécurisation des frontières en disant que «nous avons 7 frontières et autant de situations très difficiles à gérer». Toutefois, a-t-il ajouté, «la Sûreté nationale travaille en étroite collaboration avec les autres acteurs en charge de la sécurité aux frontières et assume pleinement sa mission». Et à propos de la sécurisation de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», le conférencier a rappelé qu' «il y a un commandement régional sur place et celui-ci a mis en place un dispositif qui a donné toute satisfaction aux autorités locales et aux pouvoirs publics d'une façon générale». Enfin, à une question sur les nouvelles formes de criminalités apparues récemment, notamment la cybercriminalité, le DGSN a rassuré en disant que son institution a pris en charge ce problème par «la formation adaptée aux nouvelles techniques utilisées par les cybercriminels». Et il révèlera ensuite que son institution a mis en place «un bureau central et des noyaux au niveau des 48 Sûretés de wilayas pour faire face à cette nouvelle situation». Et à une dernière question sur l'installation des caméras de surveillance dans les villes, M. Hamel a répondu simplement que la DGSN n'est nullement impliquée dans cette procédure. «La Sûreté nationale, a-t-il rétorqué, n'a jamais mis en place et ne mettra pas des caméras de surveillance, car cela ne rentre pas dans ses prérogatives». A son arrivée à Constantine, hier matin, le Directeur Général de la Sûreté nationale s'était rendu à la zone industrielle ‘Le Palma' pour inaugurer le nouveau siège de l'inspection régionale de la police de l'Est, l'hôtel de police et une salle omnisports qui y sont attenants. Il s'est rendu ensuite à l'école de police Ammar Djeffal de Sidi-Mabrouk pour présider à la sortie de la promotion «A», baptisée du nom du Chahid Boukeriou Yacine, d'agents de police formés à l'école et au centre de formation de l'unité 208 de maintien de l'ordre d'Ali Mendjeli. La première est formée de 129 agents de police et la seconde de 193, soit un total de «322 agents qui ont reçu une formation théorique et pratique durant 18 mois», a-t-on indiqué.