Algérie

Le DG des Douanes réclame plus de moyens



Les recouvrements douaniers pour l'année 2018 ont atteint 1 026,28 milliards (mds) de dinars, soit un taux de réalisation de 94,97% comparés aux projections de la loi de finances 2018, ce qui correspond à une hausse de 2% par rapport à 2017.Le chiffre a été communiqué par le directeur général des douanes, Noureddine Khaldi, qui a été auditionné, mardi dernier, par la Commission des finances de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre du projet de loi de règlement budgétaire de 2018.
De ce montant, les recettes budgétaires ont été estimées à plus de 882 mds de dinars (soit 85,95% de l'ensemble des recettes). Celles (recettes) destinées à la Caisse d'assurance et de solidarité des collectivités locales ont dépassé les 89 mds dinars (8,69%), alors que celles affectées directement aux communes ont avoisiné les 2,3 mds dinars.
La même somme a été destinée aux comptes spéciaux tandis que 46,37 milliards dinars ont été réservés à la Caisse nationale de retraite (CNR). Le taux de réalisation concernant la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l'import a atteint 103,77% par rapport aux projections de la LF 2018, indique la même source.
Par ailleurs, M. Khaldi a mis l'accent sur la nécessité de soutenir les services douaniers, notamment au niveau des frontières, à travers des équipements modernes. "Il y a un manque au niveau des équipements, mais aussi au niveau de la prise en charge des agents de la douane au niveau des frontières", a-t-il relevé.
Le DG plaide, en fait, pour que soient fournis les outils et équipements nécessaires à la bonne réalisation des missions des services douaniers, surtout au niveau des frontières sud du pays.
Pour lui, "fournir les outils technologiques et modernes à la douane doit constituer un soutien permettant de renforcer les recettes de l'Etat et de lutter contre les différents fléaux, notamment ceux liés au trafic de stupéfiants".
Interrogé sur le manque d'effectifs au sein de l'administration douanière, M. Khaldi a affirmé l'intérêt de renforcer les postes d'emploi au niveau de cette institution. Il citera, à ce propos, l'exemple de l'aéroport international d'Alger où activent un peu plus de 300 douaniers seulement, alors que cette structure exige, selon lui, un nombre plus important d'agents.
À la question relative au projet d'une nouvelle loi fondamentale régissant l'institution douanière nationale, le même responsable a fait savoir qu'un groupe de travail active depuis plusieurs mois pour la révision de cette loi, en accord avec les directives des hautes autorités du pays.
"Ce groupe de travail a pour but de définir une loi fondamentale à même de préserver la dignité des agents douaniers. Ce travail est à sa phase finale et sera présenté au ministre des Finances dans les prochains jours", a-t-il précisé.
Quant au gel des agréments pour l'exercice de la fonction de transitaire, problème soulevé par les membres de la commission de finances de l'APN, le DGD a annoncé que près de 1 200 agréments ont été accordés par la DG dont certains ne sont pas utilisés par leurs bénéficiaires. Une enquête est menée à juste titre par les services de la DGD, afin que soient restitués les agréments inutilisés.
Autre problématique abordée par les députés, celle qui a trait au niveau de formation et de qualification des agents et cadres du secteur douanier qui, constatent-ils, a besoin d'être élevé. M. Khaldi a rappelé, dans ce sens, qu'un projet permettant la création d'une académie spécialisée dans le secteur douanier au niveau de la wilaya de Blida est en court d'élaboration.

B. K.


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