Le DG de l'IBC : «La rançon de 7 millions de dollars est une invention» Les marins du MV Blida toujours en captivité

L'information selon laquelle une rançon de 7 millions de dollars qui aurait été exigée par les pirates somaliens en contrepartie de la libération des marins algériens retenus en otages depuis le détournement du vraquier MV Blida est dénuée de tout fondement, selon Nasserdine Mansouri, DG de l'entreprise IBC, propriétaire du navire.
«Cette histoire de rançon n'a rien de vrai. C'est une pure invention d'un journal du Kenya», nous a indiqué hier M. Mansouri, contacté au téléphone. «A vrai dire, rien n'a encore filtré des négociations engagées entre l'affréteur jordanien du MV Blida et les pirates somaliens», a-t-il précisé.
Des négociations qui peuvent durer et par conséquent retarder la libération des 17 marins algériens retenus en otages depuis le début du cette année. M. Mansouri persiste à affirmer que «cela pourra prendre encore beaucoup de temps».
La situation est donc en stand-by, selon le directeur général, qui dit préférer s'abstenir «de donner de faux espoirs aux familles et proches des marins algériens». Avec ces derniers, il affirme organiser «des rencontres régulières pour faire le point de la situation».
De leur côté, les familles et proches des marins algériens qui, dans un passé récent, avaient habitué l'opinion publique à organiser de multiples rassemblements à Alger pour exiger la libération des leurs semblent rompre, depuis peu, avec cette dynamique. Selon l'un d'eux, M. Ait Ramdane, les rassemblements ont cessé car il y a eu des promesses des autorités rapportées par la presse selon lesquelles la libération des otages allait intervenir très rapidement. Par ailleurs,
M. Ait Ramdane nous a tenu des propos contraires à ceux du D-G de l'IBC. Il affirme que «les otages devaient être libérés le samedi 1er de ce mois». Il croit même savoir que l'affréteur jordanien du navire s'est acquitté de la rançon réclamée par les pirates somaliens.
Ce que le responsable de l'IBC ne manquera pas de démentir en remettant en cause non seulement le montant de la rançon mais aussi un éventuel accord qui aurait été trouvé entre les pirates et l'affréteur du navire.
M.Ait Ramdane indique en outre que la majorité des otages «se portent bien» et qu'ils ont «un bon moral», à l'exception de deux qui «seraient malades», a-t-il indiqué, sans toutefois préciser la nature de leur maladie.
Il affirme en outre que la plupart des marins ont pu contacter leurs proches en Algérie il y a de cela quelques jours. Ils sont captifs depuis dix mois et aucun signal sérieux annonciateur d'une fin proche de leur mésaventure ne se profile, hélas, à l'horizon.