Algérie

Le DG de l'ANDI: 890 projets d'investissement débloqués



«Il y a énormément d'action sur le terrain visant à dégeler des investissements qui étaient bloqués jusqu'à maintenant », a déclaré hier Mustapha Zikara, le DG de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), sur les ondes de la radio nationale chaine 3.Selon l'intervenant, «il existe plusieurs types de blocage». «On a eu des blocages qui se rapportent à l'absence de mécanismes de suivi des dossiers qui étaient sous enquête judiciaire. Pour ceux-là, des mécanismes ont été définis et un dégel a été pratiquement achevé dès le début décembre 2021 », a expliqué M. Zikara.
«Il reste 75 entrées, bloquées au niveau de l'Agence, parce qu'il y a des enquêtes en cours. Mais pour les 890 dossiers, sur quelque 900 projets, ils ont été tous dégelés début décembre », a-t-il ajouté.
Concernant les autres sortes de blocage, il s'agit, selon M. Zikara, « soit des dossiers, au nombre de 80, passés par l'ANDI, qui n'ont pas obtenu les autorisations d'exploitation nécessaires, ou bien faute de branchement d'électricité, de gaz et différentes commodités». «D'autres projets (parmi ceux bloqués) ne sont pas passés par l'ANDI. On voyait les chiffres de ces projets augmenter de semaine en semaine. Il s'agit de saisines de la commission installée par le gouvernement ou via le médiateur de la République. Ceci a permis que certains projets puissent démarrer leurs activités », explique encore l'intervenant. Interrogé sur le manque de concertation entre différents secteurs, à l'origine de ces blocages d'investissements, M. Zikara convient que « nous ne savons pas travailler ensemble».
Sur le même sujet, il appelle à établir des «procédures très claires » concernant les relations entre les différentes administrations pour «éviter des chevauchements d'attributions». «Les gens sont jaloux de leurs attributions, chacun se réservant le droit de faire ce qu'il croit bien faire. Mais c'est vrai que ça a créé un climat bureaucratique terrible ». Concernant la révision du code de l'investissement, M. Zikara affirme que parmi les mesures prévues, il y a celle « de limiter le champ d'intervention du Conseil national de l'investissement (CNI) à la stratégie, et lui enlever tout ce qui est gestion des dossiers d'investissement et de transférer cette gestion à l'ANDI ». Sur le mode de fonctionnement du CNI, dont l'espacement des réunions peut créer des blocages, l'intervenant estime que si la réforme du code de l'investissement « revient sur un schéma classique d'un CNI qui définit la stratégie et les priorités, tout en gardant des missions relevant de la compétence gouvernementale, sans aller dans la gestion de terrain, je dirais qu'il ne va pas constituer un blocage ». « Le blocage que nous avons constaté était que le CNI devait se prononcer sur des dossiers d'investissements », précise-t-il. Interrogé également sur les lenteurs constatées à l'ANDI, M. Zikara estime «normal» que « chaque administration conserve ses attributions». «Lorsqu'on demande un «extrait de rôle», ce n'est pas à l'agent du guichet (de l'ANDI) de le délivrer, faute d'informatisation. Il en est de même pour le permis de construire. De plus, vu la multitude de guichets que nous avons créés depuis 2011, c'est-à-dire un par wilaya, il est tout à fait normal d'avoir des difficultés d'avoir des représentants à la hauteur, et par conséquent de pouvoir prendre en charge». «Au moment où l'on s'attendait à ce que le représentant soit le trait d'union entre son administration et le guichet pour faire aboutir rapidement les choses, malheureusement ce n'est pas le cas », a-t-il ajouté.


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