Selon Kamel Mustapha Kara, DG de l’ANCC, si l’Algérie ne réussit pas le défi de l’énergie verte à l’échelle 2020, la catastrophe naturelle sera fatalement irrémédiable.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir)
Le directeur général de l’Agence nationale des changements climatiques, Kamel Mustapha Kara, veut vraisemblablement s’en laver les mains, car les risques tels qu’il les a présentés sont d’une gravité que la conscience ne pourrait supporter de passer sous silence le drame qui frappe aux portes d’Algérie.
En l’espace de 10 ans (entre 2001 et 2010), la température dans le pays a grimpé de 1,5° selon lui. Ce qui explique, à ses yeux, les inondations de Bab El Oued, de Ghardaïa, l’envasement des barrages d’eaux, la montée du niveau de la mer, l’aridité dans certaines régions et les canicules qui durent plus que ce que la région d’Algérie a connues avant.
Mais ce qui semble le plus alerter Kamel Mustapha Kara, c’est le degré de concentration du C02 qui prend des proportions inquiétantes dans le pays.
Cependant, le DG de cette institution rattachée à l’organisation des Nations Unies (ONU), offre une solution, à savoir changer de modèle énergétique. C'est-à-dire, opter pour l’énergie verte plutôt que de continuer à émettre du gaz à effet de serre.
«L’Algérie a un grand atout qu’est le soleil. De par sa position géographique centrale dans la Méditerranée et l’Afrique elle devra développer un autre modèle que celui des énergies fossiles…», a-t-il suggéré tout en soutenant la thèse que le pays, s’il ne réussit pas un tel pari, sera appelé d’ici 2020 à vivre, entre autres un stress hydrique.
Kamel Mustapha Kara, qui affirme qu’en développant cette option de l’énergie verte, l’Algérie pourra économiser 100 millions de m3 de gaz, et créer des milliers de postes d’emplois dans le sud du pays. Mais aussi, poursuit-t-il, l’Algérie pourra se positionner sur l’échelle régionale et internationale comme premier fournisseur en énergie verte.
«Si nous adoptons dans l’immédiat cette approche énergétique verte, nous pourrons assurer notre autosuffisance en la matière d’ici 2020 sans recourir à d’autres techniques qui nécessitent l’émission de gaz à effet de serre.
S’il y a encore plus de volonté politique à suivre ce chemin, moins de dix ans plus tard, soit en 2030, nous pourrons approvisionner l’Afrique, mais aussi l’Europe», a-t-il prédit.
Ce qui, enfin, motive les propos de ce scientifique de renommée mondiale, c’est que l’Algérie risque aussi de connaître une immigration massive de beaucoup de populations du continent africain, si elles ne se positionne pas comme une force de proposition offrant des solutions de rechange pour une région du monde qu’elle aura à subir et à gérer en plus de son propre peuple, dans un avenir très proche.
Mehdi Mehenni
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Posté Le : 12/09/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: dknews-dz.com ; texte: Mehdi Mehenni
Source : LeSoirdAlgerie.com du jeudi 12 septebre 2013