Le Dg d'Uhlsport Algérie en parle

Des produits dans le textile présentent plus de dangers.Matouk Tarzalt est directeur général d'Uhlsport Algérie, une société créée en 1999. L'entreprise est confrontée à des problèmes liés à la contrefaçon, un phénomène qui s'étend à toutes les industries ou presque. Et son DG en parle, fait des propositions, pour y mettre fin, ou du moins, en atténuer les effets, dans un marché complètement désarticulé. Dans le textile, les articles de sport sont les plus touchés par la contrefaçon, même si le pays n'est pas suffisamment outillé pour en mesurer l'ampleur prise ces dernières années, ainsi que l'explique Matouk Tarzalt, pour qui, "il y a des articles, dans le textile, qui comportent plus de risques, plus de dangers que d'autres". Ainsi, des produits comme les protège-tibias ou des chaussures de football intéressent les contrefacteurs qui les "maquillent", les mettent à des "normes" truquées. Notre interlocuteur dit ne pas disposer de chiffres sur ce phénomène qui affecte les articles sportifs, estimant toutefois que 90% des articles de sport seraient contrefaits. C'est énorme. D'où la nécessité de coordonner les actions de tous les intervenants dans la lutte contre ce phénomène. C'est, ajoute-t-il, un défi auquel nous faisons face aujourd'hui. Et c'est dans ce contexte qu'Uhlsport Algérie a envisagé et obtenu une licence de fabrication de produits de textile de la marque que l'entreprise représente en Algérie. Elle le fait, en tirant avantage de tout le savoir-faire de la société mère. "Nous avons enregistré la marque que nous représentons. Nous l'avons fait auprès de l'organisme Inapi. Et c'est un cabinet d'avocats spécialisés dans la contrefaçon qui veille à la protection de la marque ; il y a un suivi...", souligne Matouk Tarzalt. Et de souligner : "Parce qu'il y a eu contrefaçon de nos produits, tout un dossier a été remis à l'administration douanière pour l'établissement d'un bulletin d'alerte et pour sa diffusion au niveau de tous les ports et aéroports. Cette mesure a permis à l'administration douanière d'avoir des indices relatifs à la contrefaçon, et de nous informer sur l'importation de plusieurs conteneurs où notre marque est contrefaite". Le DG d'Uhlsport Algérie regrette cependant qu'il y ait des lenteurs dans les décisions de justice et dans leur application. Et les pays d'origine dont se nourrit la contrefaçon ' Matouk Tarzalt formule une réponse tranchée : "Il s'agit bien entendu de la Chine, de la Turquie, et à un degré moindre, du Maroc". Pour lui, une somme de facteurs font que la contrefaçon pullule : manque de compétences, manque d'informations sur la protection des marques, absence d'associations ayant pour but la défense et la protection des marques, non-application des lois dans toute leur plénitude,...et si rien n'est fait, la contrefaçon prendra encore plus d'ampleur, avec des proportions inquiétantes dans certains secteurs.Y. S.NomAdresse email