Les habitants se plaignent, entre autres, du manque d'infrastructures de jeunes, de l'absence d'un lycée et de la mauvaise couverture sanitaire.Les habitants de la commune de Kharouba, à 30 kilomètres au sud-ouest de Boumerdès, souffrent depuis des années de multiples carences. «Les responsables locaux n'ont pas fait grand-chose pour sortir notre commune de son isolement», lance Hamza, un trentenaire rencontré au centre-ville. Ce jeune homme, qui habite à Djelloula, le plus grand village de la région, se plaint de l'état déplorable de la route menant vers le chef-lieu communal. «Nous avons réclamé son aménagement à maintes reprises, mais en vain». La localité de Djelloula est desservie par un seul bus de transport public.À Boura, une bourgade aux paysages féeriques bordant le barrage d'eau de Keddara, la majorité des habitants ont fui leurs terres. Le terrorisme et les aléas du sous-développement ont contraint tout le monde à aller s'installer ailleurs. Aujourd'hui, c'est le manque de moyens qui les dissuade de regagner leurs anciennes maisons. «Pour se faire délivrer un document administratif ou se soigner, il faut prendre un bus assurant la ligne Keddara-Boudouaou.Puis nous attendons un autre bus qui nous emmène à Kharouba», fait remarquer Ahmed. L'école primaire du village est transformée en un campement militaire. Pas de salle de soins, ni d'aires de jeu. «Les responsables auraient dû développer le tourisme de montagne afin de sortir la région de son isolement et créer de l'emploi», poursuit Ahmed, précisant que de nombreux citoyens viennent des quatre coins de la wilaya pique-niquer aux alentours du barrage de Keddara.La commune est dotée d'une zone d'activité où seules cinq petites usines sont en activité. «Les jeunes refusent de travailler dans ces usines en raison d'une rémunération insignifiante», clame Hamza, 25 ans, propriétaire d'une échoppe à la cité des 32 logements. Une cité qui jouxte le site des 100 locaux commerciaux du programme du chef de l'Etat. «La quasi-totalité des locaux ont été attribués, mais seuls cinq sont ouverts et il y a même ceux qui les ont loués pour d'autres personnes», a-t-il ajouté. Les jeunes n'ont pas où se divertir.La maison de jeunes est désertée à longueur d'année, nous dit-on sur place. «Pour le moment, ce sont les athlètes qui y viennent pour des entraînements, car ils n'ont plus où aller pour pratiquer leur sport favori», dira un jeune athlète.Le stade communal fait l'objet de travaux depuis plusieurs mois alors que la bibliothèque, un joyau architectural, réceptionnée depuis 2 ans, n'est toujours pas ouverte au public. En avril dernier, elle avait servi de siège pour la commission de surveillance des élections présidentielles.De son côté, le secteur de l'éducation n'est pas épargné par les problèmes. Les lycéens de la localité risquent de vivre encore le calvaire des années précédentes, étant donné que le projet de réalisation d'un lycée de 800 places, lancé il y a un an, ne sera pas achevé d'ici septembre prochain. Pour sa part, la polyclinique de la ville fonctionne sans service de radiologie ni ambulance.L'évacuation des malades se fait avec l'ambulance de l'APC. Cette structure de santé de proximité se ferme très tôt, car les médecins arrivent à 10h et repartent à 15h, selon un habitant qui indique que la commune ne dispose pas d'autre structure de santé, puisque l'ancien dispensaire, situé à proximité du siège de l'APC, a été transformé en bloc administratif.
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Posté Le : 14/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Z Youcef
Source : www.elwatan.com