Algérie

Le développement local dans le schéma national de relance industrielle L'Aniref ouvre le débat au cours d'un séminaire régional à Tichy



Le développement local dans le schéma national de relance industrielle                                    L'Aniref ouvre le débat au cours d'un séminaire régional à Tichy
Photo : Riad
De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
L'industrie et le développement local ont été au centre d'un séminaire régional, organisé par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) en début de semaine dans la station balnéaire de Tichy à Béjaïa. Après une longue présentation des missions de son organisme, la directrice générale de l'Aniref, Mme Hassiba Mokraoui, a dévoilé les détails de l'ambitieux projet de création de 36 nouvelles zones industrielles (ZI), réparties à travers 33 wilayas et essentiellement concentrées sur le corridor de l'autoroute Est-Ouest. On apprendra, à l'occasion, que l'offre foncière cumulée de cette opération est de l'ordre de 8 000 ha dont 6 000 ha (75%) des lots qui seront attribués aux investisseurs et aux porteurs de projets.La répartition territoriale de ces nouveaux espaces d'investissement focalise, comme d'habitude, sur la région nord du pays (52%), suivie des Hauts-Plateaux (33%) et du Grand-Sud (15%). La disponibilité des infrastructures et des services de base semble avoir été déterminante dans ce choix.Selon Mme Mokraoui, le coût global du projet, dont les études ont été déjà lancées, est estimé à 69 milliards de dinars, mais sans donner de détails prévisionnels sur le montage financier. Cela laisse penser que le programme, dont la réception totale est attendue pour 2016, sera exclusivement financé sur les deniers publics. On table sur une livraison progressive et échelonnée de ces espaces en fonction de la taille des projets sur les cinq années à venir. La directrice de l'agence n'a pas manqué, au cours de son intervention, de souligner «les retombées attendues d'une telle dynamique en termes de création d'activité, d'emploi, d'intégration sectorielle, de développement local, de relance de la croissance durable, de substitution aux importations, de renouveau technologique et industriel».S'exprimant sur le même thème, des experts ont mis l'accent sur l'obligation d'assurer un bon suivi de cette démarche pour éviter les erreurs commises par le passé. Ouled Moussa insistera particulièrement sur ce qu'il appelle la règle des trois D (diagnostic, dialogue, décision). «Un projet structurant d'une telle envergure exige d'abord une bonne connaissance des réalités et des besoins pour, ensuite, créer les convergences et les synergies nécessaires à tous les acteurs impliqués avant d'agir, finalement, de concert pour concrétiser les objectifs tracés en commun», tient-il à préciser. Khaled Oudjet, intervenant aussi en spécialiste, a relevé que les programmes publics d'équipement devraient constituer la locomotive d'une dynamique socioéconomique cohérente qui intégrerait les industriels, les collectivités et les compétences locales. «On doit absolument avoir au préalable des approches régionales d'intégration et penser en termes de bassins d'activité et de pôles d'excellence pour créer un terreau de qualité à la concertation et la mobilisation de tous les acteurs concernés», explique-t-il, en s'étalant également sur la décentralisation de la décision et la déconcentration des activités.
Notons, pour conclure, la participation des cadres de plusieurs wilayas de la région (Sétif, Jijel et Bouira) à cette rencontre ainsi que quelques représentants diplomatiques (France, Russie) et investisseurs étrangers comme le patron de Lafarge-Algérie.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)