Le développement humain à l'ordre du jour

La maison des jeunes Saadi de la cité Filali de Constantine abrite, depuis jeudi dernier, un séminaire de trois jours sur «le développement humain», pour former les jeunes à toutes les facettes du développement humain, des leaders en quelques sortes, qui auront à former, à leur tour, d'autres jeunes qui prendront demain les destinées du pays. Organisé conjointement par l'association nationale algérienne de la jeunesse intellectuelle (Anaji) et Dar El Hikma, un organisme qui active dans le même créneau au niveau du territoire national, le séminaire qui fait partie d'un cycle de formation développé par des spécialistes venant du Liban, de la Syrie et du Maroc au niveau de plusieurs wilayas du pays, a été encadré dans la ville des ponts par un ingénieur consultant au niveau de l'Assemblée populaire nationale.

Rencontré sur place, M. Derradji Kouas, directeur de Dar El Hikma à Constantine, organisme qui active aussi dans le développement des entreprises et de la notion de qualité, a expliqué «que cette sorte de séminaires de formation des formateurs s'appuie sur l'action. Nous agissons aussi par des conférences non académiques où le pragmatisme est de rigueur», a-t-il affirmé.

La formation se fait par des exercices pratiques, des ateliers, des jeux pour former les jeunes compétences, afin de leur inculquer les idées de développement. «Certes, il y a une partie théorique, mais celle-ci ne représente que 20% de la séance, le reste est réservé à la pratique là où l'élément à former parle plus que le formateur».

Cette organisation et le bureau de Constantine de l'Anaji, de création récente puisqu'il n'active que depuis 18 mois au niveau de la wilaya, se proposent de former 30 jeunes leaders, femmes et hommes, à travers un cycle de 11 jours, divisé en trois parties. La dernière étape aura lieu entre le 5 et le 6 février 2012. Ces «trainings» sont encadrés par trois experts qui viennent des pays arabes comme le Liban, la Syrie et le Maroc, notamment le Syrien qui est l'initiateur d'un grand projet arabe appelé «les ambassadeurs du développement». «Notre objectif à travers ces séminaires est de forger des outils pour ces ambassadeurs du développement», a souligné M. Kouas. Le séminaire de Constantine est animé par M. Ibrahim Badr, consultant à l'Assemblée populaire (APN).

Le même séminaire sera organisé la semaine prochaine à Batna, mais sur un autre thème de développement : le plan stratégique personnel. Ensuite, le programme se déplacera à Jijel, Mila et Tipasa, ont assuré les organisateurs, pour qu'à la fin du mois de mars prochain il aura atteint le nombre de 400 jeunes formés.

Mme Rokba Rahima, présidente du bureau de wilaya de l'association algérienne des jeunes intellectuels, explique par ailleurs que son organisation, à caractère éducatif, apporte sa contribution pour le développement positif des capacités personnelles, notamment de ses adhérents, dans tous les domaines (spirituel, intellectuel, social, physique, etc.), pour en faire des citoyens et des leaders responsables dans leur pays et utiles à leur société. Encadrement des jeunes et des enfants en développant chez eux l'esprit de solidarité, investissement dans les énergies des membres de la société en visant à donner les mêmes chances à tous, inculquer l'idée de conservation de l'environnement, tels sont quelques-uns des nombreux objectifs visés par cette association de la jeunesse, a-t-elle indiqué.