«Le développement et la formation seront mes deux chevaux de bataille» Nabil Sâadi, président de la Fédération algérienne de boxe, au Temps d'Algérie :

Nabil Saâdi est le nouveau président de la Fédération algérienne de boxe. Un grand chantier l'attend. Il nous en parle dans cet entretien.
Vous venez d'être élu à la tête de la Fédération algérienne de boxe. Que ressentez-vous après cette élection '
J'estime que c'est un honneur pour moi de diriger une discipline aussi importante que la boxe. Je me dois de remercier les membres de l'assemblée générale qui m'ont accordé leur confiance. Qu'ils sachent que je donnerai le meilleur de moi-même pour répondre à leurs attentes. Je leur demande toutefois de patienter mais surtout de me soutenir dans toutes mes actions car nous sommes tous au service de ce sport que nous aimons tous. Il faut redorer le blason d'une discipline qui a de tout temps valu d'énormes satisfactions au mouvement sportif national. Il y a beaucoup de travail à effectuer.
Par quoi allez-vous commencer '
Par le développement et la formation. Ce seront mes deux chevaux de bataille. J'estime qu'il faut aller vers une augmentation du nombre de licenciés. Dans ce contexte nous allons multiplier les relations avec les ligues dont je sais qu'elles se heurtent à de sérieux problèmes en matière de relance. Et puis il y a la formation des entraîneurs sur laquelle il faudra insister.
Ce n'est pas une mince affaire.
Je suis entièrement d'accord avec vous mais le défi ne nous fait pas peur. Des entraîneurs de boxe ce n'est pas ce qui manque en Algérie mais la majorité d'entre eux n'a pas le niveau souhaité surtout pour ceux qui sont en charge des jeunes catégories. Je reconnais toutefois qu'ils font un énorme travail sur le terrain.
Comment allez-vous procéder '
Nous allons, tout d'abord, les recenser. Ensuite nous leur ferons effectuer des cycles de formations périodiques car le manque d'entraîneurs de haut niveau commence par se faire sentir. Il est grand temps de donner à tous ces techniciens les diplômes qui leur manquent pour qu'ils puissent exercer dans de bonnes conditions.
Ne songez-vous pas à remanier le staff technique de l'équipe nationale '
Non. Du moins pas pour l'instant.
Cela peut-il se faire '
Peut-être, mais ce n'est pas une priorité. En tout cas, cela ne se fera pas avant les grandes échéances que la direction technique nationale a arrêté à court terme. On verra par la suite ce qu'il faut faire en fonction des résultats obtenus.
Comment allez-vous procéder pour la formation '
Vous savez, la formation en boxe est un peu particulière. Ce n'est qu'une fois atteint l'âge senior que le boxeur est mis dans de bonnes conditions de travail. Cela doit être transposé dans les jeunes catégories. Nous comptons commencer à travailler dans ce sens à partir de 10 ans. Nous allons, pour cela, procéder à la classification de tous les niveaux dans les écoles.
La formation s'effectuera en trois étapes. La première où il sera question d'apprendre les rudiments de la boxe, la seconde qui servira au perfectionnement et, enfin, la troisième, pour accéder à la compétition. En tout état de cause, il nous faudra donner une première ébauche en 2016.
Parler de 2016 n'est-ce-pas trop court '
Ecoutez, nous nous sommes fixés des objectifs principaux à long terme en suivant les grandes orientations du ministère de la Jeunesse et des Sports qui s'est projeté sur les Jeux de 2020. D'ici là, il y aura plusieurs objectifs intermédiaires qui sont dans nos cordes. Et là, je parle de plusieurs compétitions de niveau continental ou régional ainsi que les Jeux olympiques de 2016 de Rio de Janeiro. Pour ces derniers, nous tenons à présenter une équipe qui sache faire honneur au sport algérien. Cependant, pour que ces objectifs soient atteints il faut que les moyens suivent. L'athlète doit se sentir rassuré dans sa préparation. J'estime qu'il s'agit là d'un sentiment légitime.