Le développement des télécoms en Algérie passe par l'introduction rapide du haut débit

Le développement du secteur des télécommunications en Algérie a besoin de l'introduction rapide et de la généralisation du haut débit pour l'internet, a déclaré mardi à Stockholm le Directeur général d'Ericsson Algérie, Yacine Zerrouki à l'APS.
"Le marché algérien des télécommunications a atteint sa limite en matière de services et nécessite l'introduction des nouvelles technologies en vue de développer l'internet à haut débit", indique M. Zerrouki en marge d'un média tour organisé au siège d'Ericsson en Suède.
"Cette nouvelle étape nécessite que les opérateurs de télécoms mettent en place des réseaux de très haut débit, en offrant de nouveaux services" à des coûts acceptables pour le consommateur, estime-t-il.
En effet, l'acquisition de cette nouvelle technologie doit impérativement se faire à un coût modéré car elle constitue un facteur essentiel à sa généralisation, souligne le même responsable.
Dans ce sens, les pouvoirs publics ont intérêt à "accélérer le déploiement du plan numérique existant, proposer des mesures incitatives ayant pour but de favoriser la numérisation de la société et par conséquent l'économie d'une façon globale", ajoute le même responsable.
"L'impact sera sensiblement perçu sur l'économie, déjà au niveau de la création d'emploi, l'optimisation des coûts pour les entreprises et essentiellement la réduction des délais des procédures administratives et bancaires ce qui contribueront largement à simplifier la vie du citoyen", dira-t-il.
Les opérateurs de téléphonie mobile en Algérie "se préparent actuellement pour le lancement de la 3G qui devrait se faire prochainement comme annoncé par les pouvoirs publics", a tenu à confirmer le patron d'Ericsson Algérie dont la firme est présente en Algérie depuis 1974 avant de devenir aujourd'hui un des principaux fournisseurs en équipements aux opérateurs de télécoms activant dans le pays.
S'agissant du taux de pénétration d'internet en Algérie, estimé selon les derniers chiffres à 14%, "il demeure très inférieur à la moyenne dans le reste du monde en raison essentiellement d'un manque d'infrastructures".
Les équipements sont mis en place aujourd'hui et l'introduction des réseaux du haut débit permettront de relever ce seuil et d'améliorer sensiblement l'accès au réseau, précise encore M. Zerrouki.
Elargir l'accès aux TIC, avait été le mot d'ordre du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors du Conseil des ministres tenu déjà en décembre 2012.
Le projet de loi sur les TIC, récemment soumis à l'Assemblée populaire nationale (APN) traduit ainsi la volonté des pouvoirs publics à donner une "plus grande dimension" à ce secteur en s'appuyant sur des opérateurs pouvant apporter une valeur ajoutée.