Algérie

Le développement de la pratique sportive


Le développement de la pratique sportive
Au lendemain d'un échec à une compétition sportive internationale, on se pose toujours la même question sur les raisons pour lesquelles nos représentants n'ont pas brillé. La réponse est simple. Il suffit de savoir ce qu'on a fait pour éviter l'échec ou plutôt préparer le succès.En effet un champion ne se prépare pas en quelques jours, quelques mois, mais après de nombreuses années en s'y prenant suffisamment à temps, dès le jeune âge. Il ne suffit pas de vouloir être champion, il faut le pouvoir.Bien sûr les clubs ont leur rôle à jouer, mais bien plus tard. Le vrai vivier du sportif est l'école, à tous les niveaux, le primaire, le collège, le lycée et l'université. À la rentrée scolaire et universitaire de cette année, ils sont environ 10 (dix) millions à rejoindre les bancs des divers établissements d'enseignement, soit un Algérien sur quatre.Je pense qu'on n'y a jamais porté suffisament attention. Si tous ces élèves et étudiants étaient initiés à la pratique sportive, fatalement je dirais, un certain nombre d'entre eux finiraient par émerger. Il y a autant de centres de formation que d'établissements (25 946), dont 18 350 écoles primaires donc centres d'initiation, 5340 CEM et 2250 lycées soit autant de centres de développement, sans compter la centaine d'établissements d'enseignement supérieur. C'est d'avantage de centres que les quelques clubs nationaux et régionaux. Bien entendu, il ne peut pas y avoir de centres de formation sportive sans les mesures d'accompagnement comme les infrastructures munies de tous les équipements. Tous les établissements d'enseignement doivent être pourvus d'installations sportives adéquates, ou pouvoir utiliser celles présentes dans l'environnement immédiat.On devra à l'avenir inclure dans tout projet de construction d'établissement scolaire une annexe pour la pratique du sport, une grande cour pour les rudiments course, saut, corde, et mieux encore, équipée pour le basket et le volley et une salle de gymnastique. Je me souviens quand j'étais écolier, c'est dans la cour de l'école qu'on pratiquait le sport, une fois par semaine. Nous étions initiés à la course, aux sauts en hauteur et en longueur, au lancer de poids et au monter de corde. Au collège, nous avions en plus appris les sports collectifs, comme le football, le basket-ball, le volley-ball et le handball et un peu plus tard les agrès, avec les barres parallèles, les barres fixes et le cheval d'arçon. Les sports de combats n'étaient pas encore à la mode.Il y avait aussi les compétitions, d'abord bien entendu au sein de la classe pour le classement car l'éducation physique et sportive était une matière obligatoire. Ensuite il y avait les compétitions entre les classes et entre établissements. Je me souviens du cross auquel j'ai participé à El Harrach sur un circuit à côté du stade de Mohammedia. Les compétitions inter-établissement, locales, régionales ou nationales doivent servir à déceler les talents pour leur prise en charge dans des établissements spécialisés comme les lycées sportifs. Peut-être faudra-t-il créer des écoles primaires spécialisées pour les benjamins et minimes' On devrait faire la prospection de ces élèves et les encourager par des bourses.Aux Etats Unis, les sportifs sont recherchés par les universités qui leur accordent des bourses d'études, afin qu'ils puissent rehausser la renommée de l'établissement. C'est parmi ces sportifs qu'on trouve les futurs médaillés olympiques et champions du monde. Je me souviens de l'époque où l'Union soviétique et la République démocratique allemande rivalisaient avec les Etats Unis dans les compétions internationales où les médaillés étaient souvent des étudiants.On devrait organiser des compétitions intercommunales dans chaque daïra, puis les meilleurs de ces compétitions iraient aux rencontres interdaïras dans chaque wilaya et enfin le circuit se terminerait par les joutes nationales. Les lauréats de ces rencontres iraient aux compétitions régionales (Maghreb), africaines et internationales. Il faut bien entendu former les encadreurs et en doter tous les établissements. Il y a différentes filières en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) dans les universités algériennes, comme l'université Abdelhamid Ibn- Badis de Mostaganem, l'université Mohamed- Bouguerra de Boumerdès, l'université Hassiba- Benbouali Chlef, pour n'en citer que quelques- unes, sans compter l'Ecole nationale supérieure en sciences et technologie du sport de Dély-Ibrahim(Alger).Le ministère de la Jeunesse et des Sports devrait s'assurer que l'éducation physique et sportive se fait bien dans tous les paliers du système éducatif où le volume horaire réservé à cette pratique doit être suffisant (deux séances par semaine) de façon à pouvoir faire éclore les jeunes talents et l'EPS devrait être une matière obligatoire contribuant à l'évaluation des élèves au même titre que les autres matières et ne pas être considérée comme une activité de loisirs.C'est en forgeant qu'on devient forgeron ou bien on récolte ce qu'on a semé.A. A.


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