Algérie

Le développement de la cité à la traîne faute de commodités



Le développement de la cité à la traîne faute de commodités
Maintenant que la campagne électorale pour la présidentielle est enfinterminée, place est donnée aux préparatifs pour d'autres rendez-vous électoraux: législatifs et communaux. D'anciens élus et ceux qui oeuvrent pour l'être, ont investi le terrain pour amener les populations locales à soutenir leur candidature. D'autres agissent, dans la discrétion totale, loin des feux de la rampe, dans le même objectif. Malheureusement pour eux, les sujets concernant les collectivités locales ont été pratiquement absents durant toute cette campagne, marquée plus par des accusations et des attaques verbales entre candidats, des appels à des manifestations de rue...un climat de haine et d'incertitude, trop difficile à supporter pour de nombreux citoyens dont les soucis se situent carrément ailleurs. La guerre des «clans», «les règlements de comptes», les luttes «malsaines» pour le pouvoir, les appels au vote ou au boycott...et autres, intéressent peu ces citoyens «blasés», «déçus» par les politiques. Des problèmes plus importants, selon eux, attendent d'être réglés. En plus du logement et de l'emploi, il y a le cadre de vie. L'environnement immédiat. Les conditions d'habitations à l'intérieur et à l'extérieur des logements. Beaucoup de familles souffrent de l'absence de commodités tels que le gaz naturel ou, parfois même, le gaz butane, de perturbations en matière d'alimentation en eau potable et en électricité, routes en mauvais état, d'infiltration des eaux usées dans les réseaux d'électricité et d'AEP, d'infiltration des eaux de pluies dans les habitations, de manque d'éclairage public, d'exiguïté des lieux, absence d'aires de jeux et d'espaces de loisirs, de manque d'agences de paiement des factures d'électricité, de téléphone, d'internet...manque de transport...et autres. De grandes sommes d'argent ont été investies dans des projets qui s'annonçaient ambitieux pour le citoyen et pour la collectivité avec des résultats peu probants. Certes, il y a eu des réalisations dans les domaines cités mais il reste beaucoup à faire et cela en collaboration avec d'autres parties. Le rôle des associations et des comités de quartiers en la matière est très important. Malheureusement, ces derniers ne se manifestent que lors des rendez-vous électoraux ou d'autres occasions pour une mission différente de celle qui devrait être la leur. Dans d'autres cas, quand il s'agit de groupes de personnes qui travaillent sérieusement pour le bien de la communauté, de la cité, de l'habitat, de nombreux obstacles se mettent en travers de leur chemin.Le travail sérieux a peu de chance d'aboutir pour des raisons bien connues de tous. Le bricolage est devenu une culture, un comportement. Difficile de s'en départir.Les responsables locaux accordent peu d'intérêt à ces projets de développement, prétextant un manque de moyens financiers, absence de décisions venant d'autorités supérieures, absence de coordination avec d'autres organismes et d'autres institutions censées contribuer aux différentes réalisations. Des architectes, des spécialistes dans le domaine de la construction et de l'urbanisme insistent sur la nécessité de réunir toutes ces commodités dans un même espace et les mettre au service des habitants de la même cité. Peine perdue. Crise de logement, manque de foncier et autres problèmes sont cités en permanence pour dire la difficulté de la tâche. Les promoteurs immobiliers, l'ordre des architectes, les associations de préservation de l'environnement, les assurances...et simplement le citoyen ne sont pas associés aux décisions qui engagent la cité. L'APC seule décide et exécute. Minées généralement par des problèmes internes, les assemblées populaires communales avancent peu dans leur travail. Parfois, elles passent carrément à côté, réalisant des projets secondaires et rejetant les plus importants.Il y a quelques années, des P/APC ont ouvert un espace de débat avec les citoyens: Le Coville. Chaque semaine le maire se réunit avec les citoyens, représentés par des associations et des comités de quartiers. Questions, réponses, échanges, débats, propositions, recommandations... sur des sujets qui sont à aborder dans une ambiance qui devrait être saine parce que les deux parties sont censées cibler un même objectif : améliorer la vie dans la cité. Les deux communes Sidi M'hamed et Dar El Beïda, à Alger, ont bien adopté cette pratique. Malheureusement, celle-ci n'a pas duré longtemps. Déjà, à l'époque (il y a quatre à cinq ans), peu de communes organisaient ces rencontres-débats. Ces dernières années on n'en parle plus. Des deux côtés (citoyens et responsables locaux) l'intérêt a diminué. Des citoyens misent sur l'école et l'université pour éveiller la conscience citoyenne, développer l'esprit d'initiative et aussi encourager les hommes et les femmes à créer eux-mêmes ce qui pourrait être source de bien-être pour eux. L'école ne s'implique pas, elle aussi occupée par d'autres problèmes. Idem pour l'université malgré les appels incessants de certains enseignants, à l'adresse de leurs étudiants, leur demandant de s'impliquer dans les problèmes de la cité. La relation université-entreprise économique est aussi pratiquement coupée. C'est le statu quo à tous les niveaux pour des raisons de maintien d'une certaine stabilité, alors que le monde est en perpétuel changement, en perpétuelle croissance. Un changement imposé par les lois de la nature pour permettre à l'humain de toujours avancer, évoluer et grandir.K. M.




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