Le développement de l'industrie en Algérie nécessite des partenariats concrets

Le développement de l'industrie algérienne nécessite de la bonne gouvernance, du transfert de savoir-faire et des partenariats "concrets", a souligné dimanche à Alger, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani.
"Pour parvenir à mener l'industrie algérienne vers un autre stade nous avons besoin de bonne gouvernance en termes de management industriel et de transfert de savoir-faire. Nous avons besoin également d'un partenariat de proximité, concret et réel sur des produits qui pour nous sont stratégiques ", a-t-il indiqué lors d'un point de presse animé conjointement avec le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Selon lui, la France peut constituer ce "partenaire de proximité" car, tout comme l'Algérie, elle ambitionne de repositionner son industrie au niveau national et international.
"Pour cela nous considérons que la clef, la bonne clef, est le transfert de savoir-faire, la maîtrise des nouvelles technologies et la formation des hommes", a-t-il soutenu.
Un partenariat mutuellement bénéfique entre l'Algérie et la France permettrait de développer des filières auxquelles le gouvernement algérien accorde une attention particulière en raison de leur forte valeur ajoutée, mais aussi pour réduire les importations.
Il s'agit notamment des industries manufacturière, pharmaceutique, chimique, alimentaire, mécanique et celle liée aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.
"C'est dans ces filières que nous avons besoin d'un rapprochement entre les entreprises algériennes et françaises. En France, ils ont du savoir-faire, de l'ingénierie, et la fabrication et la maîtrise des équipements. En Algérie nous avons une jeunesse et un marché. Nous devons coordonner tout cela avec en prime la formation ", a-t-il soutenu.
Concernant la visite prochainement du président français en Algérie, le ministre a indiqué qu'il était chargé avec son homologue français de mettre en 'uvre, avec la contribution de tous les acteurs de l'industrie nationale, "un scénario notamment pour pérenniser le partenariat entre l'Algérie et la France et le rendre irréversible ".
"Nous entendons dérouler projet par projet dans les prochains mois. Nous allons avancer sur des produits. Nous n'allons pas avancer sur tous les produits. L'essentiel c'est de donner de la substance à la coopération entre ces deux grands pays, l'Algérie et la France ", a-t-il dit.
A une question sur la promotion de l'investissement en Algérie, M. Rahmani a fait savoir que des mesures d'"accompagnement" et de "facilitation" seront prises prochainement par le gouvernement à la faveur d'une réunion sur la réindustrialisation et la modernisation de l'industrie nationale.