L’Algérie n’a pas été capable de combiner de manière pragmatique
les mécanismes du marché et de l’intervention étatique, soit
l’ouverture vers le marché mondial et le développement autocentré.
Une peur d’être exploité a imposé la concentration sur l’appropriation
de ressources financières pour l’investissement. L’expansion du marché
de masse pour l’incitation de la production locale de biens
d’équipement a été négligée. Le rôle des exportations de produits
manufacturés pour la création de l’emploi n’a pas été vu. Sans
l’expansion de l’emploi et de la demande de masse, la rente est devenue
le moteur d’une économie algérienne politisée et dominé par des
négociations politiques. L’Algérie ne peut pas importer le mécanisme
de la compétition sur le marché de l’extérieur par le développement
des exportations de produits manufacturés à base de la dévaluation de
sa monnaie, parce qu’elle manque d’autosuffisance alimentaire. Cette
absence pourrait être comblée par une forme nouvelle de coopération
euro-arabe, que l’Europe accepterait à cause de son intérêt à stabiliser
les pays du sud de la Méditerranée sur le plan social et politique.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/05/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Elsenhans Hrtmut
Source : Les cahiers du CREAD Volume 30, Numéro 112, Pages 05-30