Le développement au rythme de tortue

C'est pratiquement un coup de frein qui a été donné à la dynamique de développement dans la wilaya. Les sorties du wali ainsi que son exécutif, sur le terrain, sont de plus en plus rares.Le Hirak aidant, la wilaya entre de plain-pied dans une léthargique sans nom ou plutôt une récession. Les entreprises locales sont en train de subir les contrecoups d'un tel ralentissement du rythme de développement. Les montants colossaux mobilisés par les pouvoirs publics, à destination d'une multitude d'opérations de proximité au profit des populations vulnérables et celles dans une certaine précarité, risquent de connaître une hibernation de longue durée. Le brouillard politique actuel qui enveloppe le pays a eu un impact assez négatif sur la prise de décision. On préfère reléguer certains projets de grandes importances aux calendes grecques. La conjoncture actuelle a montré sans l'ombre d'un doute, que les directeurs de l'exécutif dans leur ensemble obéissent à certains cercles opaques du fait que beaucoup sont l'émanation de la cooptation et non de la compétence et l'aboutissement d'un processus professionnel sans taches et riche. D'aucuns affirment que l'exécution des différents plans de développement communal, sectoriel et centralisé, ne doit en aucune manière être tributaire de l'humeur ou des atermoiements des responsables en charge desdits projets. La conjoncture politique et la gestion courante des affaires sont deux faits complètement dichotomiques et indépendants. El Tarf qui a de tout temps souffert de l'incompétence des responsables locaux, accumule, maintenant une autre boursoufflure, celle de la conjoncture politique actuelle. Une autre contrainte subjective qui aura d'autres répercussions sur le quotidien du citoyen lambda. Il semble que la sortie de l'auberge du sous-développement ne serait pas pour le court terme.
Daoud Allam