Algérie

Le dessalement de l'eau de mer, un recours pour les pays arabes



Le dessalement de l'eau de mer, un recours pour les pays arabes
Neuf pour cent des Algériens ne reçoivent l'eau potable dans leurs robinets qu'un jour sur trois ou peut être plus. Lors du prochain programme quinquennal (2015-2019), le ministère des Ressources en eau prévoit d'améliorer le service pour une distribution quotidienne 24h/24. Le système de dessalement de l'eau de mer est une des solutions retenues.Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui était présent, hier à Alger, au séminaire de l'Arab countries water utilities association (Association des aménagements d'eau des pays arabes) Acuwa, a indiqué, lors d'un point de presse, que 75% de la population algérienne bénéficient d'un service quotidien de distribution d'eau potable dont 45% en jouissent 24h/24. Cependant, il reste 16% qui en bénéficient 1 jour sur deux et environ 9% 1 jour sur trois ou plus. En 2014, ces chiffres sont appelés à s'améliorer pour enregistrer 80% pour la distribution quotidienne d'eau potable, 13% pour la distribution un jour sur deux et 7% pour une distribution d'un jour sur trois ou plus. Le ministre ne considère pas que l'Algérie est menacée par la sécheresse, car elle a «un potentiel annuel de 18 milliards de mètres cubes d'eau», a-t-il argumenté. Le plus important, poursuit-il, est de continuer à stoker de l'eau sous toutes ses formes, notamment en construisant des barrages, mais aussi en installant des stations de dessalement de l'eau de mer. L'Algérie en détient neuf aujourd'hui. Elle aura bientôt deux autres, à Ténès (Chlef) et à Magtaa (Oran). «Ces deux stations seront sans doutes mises en service à la fin du mois en cours», indique le ministre, soulignant que celle d'Oran sera capable de produire 500 000 m3 par jour et servir à partir de l'année prochaine les régions avoisinantes, notamment Relizane. Après deux autres stations prévues à Tipasa et à El-Tarf en 2014, l'Algérie aura 13 stations de dessalement et pourra atteindre ainsi une capacité quotidienne de production estimée à 2 400 000 m3. M. Necib a souligné, également, qu'après le programme quinquennal (2010-2014), le ministère espère atteindre une capacité de production de 175L/jour pour chaque citoyen. L'Algérie comme tout le reste de la région arabe prévoit des investissements important dans ce secteur. D'ailleurs, «les plus gros investissements dans le secteur des ressources en eau dans le monde, précise le secrétaire général de l'association Acuwa, Khaldoune Hocine Al-Khachmane, sont des investissements des pays arabes». Il y a lieu de noter que seulement quatre pays arabes au grand maximum ont une abondance d'eau. Les Nation unies estiment que les pays arabes doivent investir durant les 100 prochaines années environ 200 milliards de dollars pour faire face à la rareté de l'eau. En attendant, le séminaire de l'association Acuwa représente une opportunité à saisir pour les pays arabes afin d'améliorer leur gestion des eaux de manière raisonnable en adoptant des normes communes de qualité de service. Plus de 150 délégations étrangères représentant les membres de l'association Acuwa se sont donné rendez-vous, du 3 au 5 décembre 2013 à Alger, pour échanger leurs expériences dans le but de mieux gérer les ressources en eau et améliorer la qualité de gestion et des services dans les pays du monde arabe. Ce 6e congrès arabe des bonnes pratiques sous le slogan «Normalisation et certification en matière de gestion des services d'eau dans la région arabe» a été organisé par l'association Acuwa en collaboration avec le ministère des Ressources en eau et l'Algérienne des eaux.




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