Le design en quête de place dans les écoles régionales des Beaux-arts

À l'occasion du 3e colloque pédagogique sur l'enseignement du design, quis'est ouvert lundi dernier à Mostaganem, les participants ont plaidé pour l'introduction de cet art aux programmes d'enseignement des écoles régionales des Beaux-arts. Le directeur de l'Ecole régionale des Beaux-arts deMostaganem, l'artiste Hachemi Ameur, a insisté sur l'importance d'introduire un module de design aux programmes d'enseignement, soutenant que cet aspect est utilisé dans plusieurs ?uvres artistiques, rapporte l'APS.L'art du design a un large champ d'utilisation en innovation ayant un lien avec les technologies de la communication moderne, la mode et la constructionautomobile.Les participants ont également appelé à uniformiser les programmes des écoles régionales des Beaux-arts ainsi que les outils de gestion pédagogique.Les organisateurs ont programmé, pour ce colloque, cinq ateliers abordant le design industriel, le design des choses, le design des bacs à ordures, le design d'éclairage et le design des sièges, en vue de faire connaître les formes de design et les moyens utilisés.En marge de cette rencontre, deux réunions ont été retenues, l'une regroupant les directeurs des études des écoles régionales des Beaux-arts pour examiner ledossier des outils de gestion pédagogique et l'autre des enseignants en design.Organisé par l'Ecole régionale des Beaux- arts de Mostaganem, le colloque regroupe, jusqu'au 26 février, quelque 120 étudiants de toutes les écoles régionales des Beaux-arts du pays et de l'Ecole supérieure des Beaux-arts.Négligé pendant de longues années le design algérien, qui avait des débuts talentueux et prometteurs dès l'indépendance, est en train de faire une véritable percée avec la multiplication d'expositions et l'appel des artistes designers pour une véritable reconnaissance de cet art a part entière.Lors de ces différentes expositions il a été souligné que le design est de nos jours présent dans notre quotidien à travers une multitude d'objets usuels. Il s'agit aujourd'hui pour les artistes algériens de maîtriser les techniques les plus modernes tout en les imprégnant des repères identitaires du patrimoine et de la culture nationale. Ainsi, il est important dans une société de consommation sans cesse en mutation, de faire rentrer l'art dans son quotidien, car tel «le design est l'expression de notre part d'humanité créatrice active ancrée dans nos repères ancestraux et qu'il devient urgent aujourd'hui de transmettre dès le plus jeune âge les notions d'esthétismes et de beauté dans le quotidien avec nos propres repères identitaires et culturels». Il est à noter que l'exposition consacrée au design dans le cadre de la 6e éditiondu Festival international d'art contemporain d'Alger (Fiac) a été prolongée jusqu'au 1er mars au Musée public national d'art moderne et contemporain (Mama).Dans cet exposition, designers algériens, burkinabés, français, marocains, sud-africains et simples artisans se sont retrouvés à Alger, dans une communion totale, pour que le beau et le fonctionnel puissent se côtoyer en une seule entité dans une scénographie baptisée «Baba Salem», par le designer algérien Cherif Medjeber.S. B./APS