Depuis plusieurs semaines la presse internationale est concentré sur l'OVNI de la scène politique italienne, le M5S (Mouvement des 5 étoiles), qui en moins de 10 ans, est devenue la première force politique du pays. Son parcours est édifiant et devrait donner des idées à tous les algériens avides de changements. Le M5S a débuté sur le web à travers le blog d'un humoriste, avant de se transformer en un véritable mouvement populaire, fer de lance de la lutte anti-corruption et de la mise à l'écart de ce qui est considéré comme une élite. Sa conception de la politique est venue chambouler tout ce qui était considéré comme immuable et intouchable. Le désespoir n'avait pas de place chez les initiateurs de ce mouvement. Proche du peuple, et connaissant de près la situation du citoyen lambda. Le M5S a pu, en si peu de temps, former une base électorale et bousculer les vieux partis italiens. Un résultat édifiant, obtenu essentiellement grâce à ce que les partis ont rarement pu avoir, la confiance des gens.La révolution numérique est là, bien là. Les transformations qu'elle a pu réaliser, et qui ne vont pas s'arrêter, oblige tout le monde à « vivre avec son temps ». Nombreux, de par le monde, sont ceux qui l'ont compris. Le M5S applique une démocratie participative qui lui réussi. Pour faire adopter son programme, et pour le choix de ces candidats aux élections, ce mouvement utilise l'internet. L'innovation est de taille puisqu'il s'agit d'une nouvelle conception de la politique. Les victoires électorales de ce parti viennent donner raison à cette démarche.
Un simple coup d'?il sur la scène algérienne montre le grand décalage entre les aspirations des citoyens et celle des formations présentées en tant que partis politiques. Le désengagement affiché des citoyens, surtout les jeunes, existe certes. Il est souvent "désigné" comme une explication à l'inexistence d'impact des partis politiques. Mais au fil des années ces derniers ne cessent de démontrer leur incapacité à réunir un minimum d'idées rassemblatrices. En décalage énorme avec la société, ils ne font plus d'efforts.
Tous les sujets de société, tous les combats des citoyens, se déroulent devant l'absence criarde de ces formations politiques. Et quand elles se réveillent c'est par des communiqués creux, ou tout au plus des conférences de presse. Evoquer une stratégie de communication dans ce « non sens » serait quasiment un blasphème.
La réalité est là. Le désengagement est avant tout celui de la pseudo classe politique algérienne. Ceci ne devrait pas donner raison à ceux qui ont baisser les bras parmi les citoyens. Le désespoir n'est pas inéluctable. Il suffit juste de sortir de sa position d'assistés, en moyens et en idées, pour se voir propulser comme une force. Un marathon commence toujours par un petit pas.
Salim KOUDIL
@SalimKoudil
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Posté Le : 25/05/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim KOUDIL
Source : www.liberte-algerie.com