« Voilà que la jeunesse écoeurée par les turpitudes de ses soi-disant gouvernants – les tyrans qui l’écrasent – aspire dans sa totalité à foutre le camp, à rejoindre le pays des cruels anciens maîtres pour y devenir putains ou gigolos… alors que moi… moi, l’indigne descendant de tant de rois, je me vois contraint de me rendre en ces terres afin de quémander ma pitance dans des banlieues sans âme... »
H.A
Ahmadou Touré, instituteur quelque part en Afrique, entame le long voyage qui le conduira, espère-t-il, au Nord – et peut-être plus loin
encore : l’Australie. Dans ce court récit, nerveux et poignant, Habib Ayyoub raconte le périple dans le désert que tant d’hommes et de femmes entreprennent aujourd’hui, des nuits et des jours durant, une éternité. Au bout ? La mort. Ou plutôt, ultime pirouette du poète, un songe, incongru et fabuleux. Le gardien, premier texte de l’auteur (barzakh, 2001), ici réédité, est une parabole subtile aux accents buzzatiens sur la vanité, la solitude et la mort au coeur du désert.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/07/2010
Posté par : nassima-v
Source : www.editionsbarzakh.dz