Le désenclavement, une priorité

«D'année en année, le village a connu une significative évolution, notamment pour tout ce qui a trait à  l'aménagement de son territoire. Dans Icheraiouène d'en-bas, les rues et ruelles sont désormais bétonnées à  hauteur de 90%. Pour ce qui est des quartiers d'en-haut, nous en sommes à  presque 60%. Au demeurant, même si cette opération a contribué un tant soit peu à  l'amélioration du cadre de vie des villageois, car il faut savoir que 20 ans en arrière les choses ne se présentaient nullement comme celles qui prévalent maintenant, il reste beaucoup à  faire pour désenclaver définitivement Icheraiouène», conditionne Moukli Mouloud, un autre membre du comité. Pour autant, soutient le président du comité, «des projets importants ont été concrétisés ces dernières années avec l'implication de notre équipe ainsi que celles qui nous ont précédés. Dans ce cadre, je cite à  titre d'exemple, la bibliothèque du village, l'aménagement et la réalisation d'une stèle et d'un carré des martyrs, devoir de mémoire et en l'honneur de nos chouhada, l'acquisition et l'aménagement d'un siège pour le comité, dont les travaux d'extension permettront l'ouverture d'une maison de jeunes. Aussi chaque 6 août, nous commémorons l'anniversaire du décès de Laimèche Ali, mort dans les maquis d'Aït Zellal, des suites d'une maladie à  l'âge de 21 ans en 1946. Pour la mémoire, il était de son vivant, d'abord durant son cursus scolaire, au lycée de Ben Aknoun puis au maquis, un nationaliste convaincu que l'indépendance s'arrache et elle ne s'offre pas».  Qu'on est-il du champ d'action du comité ' Où s'arrêtent ses compétences ' Est-ce qu'il est consulté pour les affaires concernant le village par l'APC ' Sur ces questions, les membres du comité sont on ne peut plus claires. «D'abord, il faut savoir que le comité de village existe depuis les temps les plus reculés. Néanmoins, son mode de fonctionnement et son champ d'action s'adaptent au fur et à  mesure des changements notés et l'expression de la nature des besoins et les aspirations des villages. Actuellement, le comité de village est pourvu d'un statut d'association. Autrement dit, c'est une structure qui agit légalement et dans le cadre limité par la loi. D'une autre manière, nous sommes par définition un trait d'union entre les villageois et les autorités locales, bien évidemment, lorsqu'il s'agit de poser des préoccupations engageant le développement du village, notamment pour les travaux d'aménagement et de viabilisation», dira à  ce sujet un membre du comité. Avant qu'un autre enchaîne :  «nous accompagnons également les villageois dans leur démarches visant l'amélioration de leur condition sociale particulière. Sur un autre plan, nous intervenons auprès des villageois qui nous sollicitent pour régler des litiges. Cependant, si aucune solution n'est trouvée et l'affaire serait en conséquence portée aux tribunaux, nous arrêtons de facto et cela va de soi, notre action». En somme, fera savoir Achour, notre tâche est, primordialement, d'améliorer le cadre de vie dans le village. Pour y aboutir, nous avons recours à  tous les outils qu'offre la loi dans ce cadre.