Le désarroi des malentendants

Des handicapés parcourent des centaines de kilomètres pour l'acquisition de prothèses auditives, alors que la wilaya dispose d'un centre bien équipé, mais qui reste fermé depuis 5 ans.A Tébessa, on compte plus de 3000 personnes ayant un handicap auditif, dont la majorité est âgée de plus de 70 ans. Ces derniers sont contraints de se déplacer vers les wilayas d'Alger, Constantine ou Sétif pour un simple changement de prothèse auditive. Un vrai calvaire pour ces handicapés, s'il on sait qu'un simple entretien de prothèse auditive prend trois séances : essayage, fabrication du corps de la prothèse pour la bonne adaptation du son au type de la surdité et la livraison.Ces personnes se disent victimes de marginalisation et de pratiques bureaucratiques. «Pourquoi parcourir plus de 600 km pour un simple entretien de l'appareil auditif alors qu'un centre d'appareillage existe à Tébessa», protestent-ils. Une source auprès de l'Onaaph de Tébessa affirme que le centre de fabrication des prothèses auditives existe depuis plus de 5 ans déjà, mais il n'est pas encore opérationnel pour des raisons inconnues.La même source a fait savoir que ce centre qui devrait couvrir quatre wilayas limitrophes à Tébessa : El Oued, Oum El Bouaghi, Khenchela et Tarf est bien équipé de trois cabines dotées de matériel pour accueillir les patients. La matière première pour la fabrication de la prothèse est disponible au niveau de ce centre. Deux médecins spécialisés en audioprothèse ont été recrutés depuis plus de 6 ans déjà pour prendre en charge ces handicapés. La direction générale a été saisie à maintes reprises pour l'ouverture de ce centre, mais en vain.