Algérie

Le désaccord européen se poursuit


Nous sommes en train d'en discuter en ce moment, mais je ne pense pas qu'il y ait déjà un consensus général car c'est un travail en cours», a déclaré Mme Lagarde au cours d'une conférence de presse en marge du Forum économique mondial. «Mais c'est clairement une des voies (possibles) pour le Fonds européen de stabilisation financière que d'être vraiment engagé sur les marchés», a-t-elle poursuivi.
Noté «AAA» de la part des agences de notation, le FESF sera en mesure de lever des fonds à  des conditions très favorables, dont une partie sera prêtée à  la Grèce, qui pourrait ensuite utiliser cette aide pour racheter des titres de dette portant un intérêt élevé. Toutefois, à  la Banque centrale européenne (BCE) de décider si elle devrait réduire ses propres achats de dette, selon la ministre française.
En fait, les discussions avancent sur trois sujets cruciaux pour les marchés, selon la presse, et très sensibles politiquement pour l'Allemagne. Il s'agit de l'augmentation de la capacité de prêt du fonds ; la possibilité pour le fonds de racheter des dettes d'État sur les marchés ; une baisse du taux d'intérêt appliqué aux États secourus ou un allongement des prêts jusqu'à trente ans.  
L'Allemagne freine les négociations sur le fonds
Pour le premier point, c'est acquis et ne reste plus qu'à définir les modalités d'action, qui peuvent passer par une augmentation des garanties apportées par les États notés «AAA» et/ou par une contribution en «cash» des États non «AAA». Selon Olli Rehn, commissaire aux affaires économiques, dans une déclaration au Wall Street Journal, l'«objectif est d'augmenter la capacité de prêt du fonds et d'élargir le spectre de ses activités, sans augmenter le chiffre affiché». Le plus dur porte sur les négociations sur le rachat de dettes souveraines par le FESF - qui supplanterait la Banque centrale européenne (BCE) - en raison de l'opposition d'une partie de la coalition au pouvoir en Allemagne, principal contributeur au fonds. Le débat politique interne est si compliqué en Allemagne que la question du renforcement du FESF a été repoussée au Conseil européen du 24 mars. En attendant, le travail de négociation se poursuit en coulisses. Seul un sauvetage financier inopiné du Portugal obligerait l'Europe à  accélérer le calendrier. Pour rappel, la BCE a déjà initié des rachats d'obligations d'Etat émises par des pays en difficultés en mai, et a désormais près de 76,5 milliards d'obligations de ce type dans ses comptes et son président, Jean-Claude Trichet, refuse de parler de crise de la monnaie unique.  
Au moins 200 milliards d'euros pour le rachat d'obligations d'état                                                                                                                                     
Par ailleurs, un groupe composé d'environ 40 patrons des principales banques américaines, européennes et asiatiques s'est rassemblé cette semaine pour discuter et débattre pendant plus de cinq heures des problèmes de la zone euro, selon The Wall Street Journal. Selon la majorité des membres de ce groupe, les gouvernements européens doivent adopter une stratégie «de choc et d'effroi» face à  la crise de la dette souveraine. Les participants tentent de minimiser les effets du problème de la zone euro. Il est recommandé, dans ce sens, la mise en place d'un nouveau programme massif de rachats d'obligations d'Etat émises par les pays les plus affectés financièrement. Un des dirigeants considère que ce programme devrait atteindre au moins 200 milliards d'euros pour àªtre efficace mais les banquiers allemands estiment que cette option est «politiquement impossible». Il est à  rappeler que l'institut d'émission monétaire a payé cher ses achats massifs d'euros pour endiguer la chute de la monnaie unique, puisqu'elle table sur une perte de 21 milliards de francs pour 2010.   
Ban Ki-Moon invite les entreprises au Pacte mondial                                                           
Pour sa part, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a demandé aux Etats-Unis d'assumer leur leadership sur le réchauffement climatique et exhorté les décideurs du monde entier à  une «révolution» de pensée conciliant impératifs écologiques et de croissance. Il a dénoncé les «jeux psychologiques» qui opposent les Etats-Unis et l'Europe d'une part, et la Chine, l'Inde et le Brésil d'autre part. Ban Ki-Moon dira : « Au 21ème siècle, les ressources commencent à  baisser, alors que le thermomètre mondial est en train de monter. Le changement climatique nous montre que l'ancien modèle est devenu obsolète. Qu'il est devenu extrêmement dangereux. Ce modèle est une recette pour des désastres nationaux. C'est un pacte pour un suicide mondial » tout en insistant sur le manque de temps et l'implication du secteur privé qu'il a invité à  rejoindre le «Pacte mondial ». Une initiative de l'ONU qui propose aux entreprises de s'engager à  aligner leurs opérations et leurs stratégies sur dix principes universellement acceptés liés aux droits de l'homme, aux normes du travail, au respect de l'environnement et à  la lutte contre la corruption. Il regroupe des milliers de participants répartis dans plus de 100 pays, avec pour objectif premier de promouvoir la légitimité sociale des entreprises et des marchés, ainsi que des pratiques commerciales qui contribueront à  l'émergence d'un marché mondial plus stable et plus équitable et d'une croissance mondiale plus durable. La neuvième édition de l'Open Forum s'est clôturée samedi. La manifestation est organisée conjointement par la Fédération des Eglises protestantes de Suisse et le WEF. Elle propose des éclairages dans le débat critique sur la mondialisation et ses effets.
L'année 2011 décisive pour le cycle de Doha
L'année 2011 est décisive pour conclure le cycle de libéralisation des échanges entamé à  Doha en 2001 sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce (OMC),  estime le Premier ministre britannique, David Cameron à  Davos. Pour lui, «où ça passe ou ça casse» !
Le 22 janvier, le directeur général de l' OMC, Pascal Lamy, avait estimé que les chances de clore cette année le cycle lancé dans la capitale du Qatar en 2001 étaient «nettement, nettement meilleures que l'an dernier à  la même époque». Il indique que «on est plutôt dans une période de go après deux ans d'une période de stop, ou du moins d'avancées très lentes». M. Lamy relevera que «le contexte politique était plus engagé, plus favorable».
Les négociations de Doha doivent aboutir à  lever les droits de douane de milliers de produits et réduire considérablement les subventions à  l'agriculture. Elles sont restées au point mort pendant plus de deux ans en raison de différends persistants entre les pays développés et en développement. Le volet agricole de la négociation est toutefois désormais bouclé «à 90%», a-t-il soutenu. «C'est plutôt dans d'autres domaines (que ça coince)», a-t-il ajouté, «mais comme tout est lié il faut régler ces autres domaines». Pour sa part, M. Cameron a appelé les économies en développement à  faire plus d'efforts sur le dossier industriel en consentant de plus grande réduction des droits de douane sur les produits industriels. Il a martelé que «plus d'entêtement. Plus d'offres cachées» et que tout soit mis sur la table         
 
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