Algérie

Le dernier virage d'une législature


Les députés algériens ont entamé, hier, le dernier virage d'une législature que beaucoup ont déjà rangée dans les placards. Hier, s'est en effet ouverte la dernière session de l'Assemblée populaire nationale, celle de printemps. Elle est en même temps la dernière puisque les prochaines législatives sont prévues au mois de mai prochain. Une ouverture de session sans tambours ni trompettes si ce n'est ce discours presque désabusé du Premier ministre sur une législature qui tire péniblement à sa fin. Que retenir de ces cinq dernières années si ce n'est qu'aux représentants du peuple, beaucoup reprochent de percevoir un salaire très envié contre très peu d'efficacité dans l'hémicycle, dans le sens de la défense des intérêts de leurs électeurs. Il en est ainsi, pour tirer un tant soit peu un bilan de ces cinq dernières années qui ont vu une difficile cohabitation entre les partis de l'alliance présidentielle, de certaines lois qui ont fait frémir des associations et certaines corporations.Rappelons cette loi sur l'importation de la friperie, qui a fait couler beaucoup d'encre, avant que le gouvernement n'intervienne pour la bloquer au niveau de la loi de finances 2012. Et beaucoup se sont demandé: comment autoriser l'importation d'articles vestimentaires usagés sachant qu'en même temps, on signe l'acte de décès d'une, si fragile, industrie nationale du textile. Le vote du projet de loi sur la représentativité de la femme au sein des assemblées élues a également fait des vagues, et provoqué une volée de bois qui s'est abattue sur l'APN. Le texte de loi propose un taux de 33% et les députés n'ont proposé que... 20%. Cette sixième législature aura, également, fait passer les nouveaux textes des réformes politiques, comme le code de wilaya, de la commune ou la loi sur les partis politiques. Des textes passés comme une lettre à la poste. Pourtant, la loi sur les associations aura été, l'exception qui confirme la règle, votée sans état d'âme alors que beaucoup, même parmi l'alliance présidentielle, avaient fait une superbe moue lors du vote. Et puis, au-delà du vote à la hussarde d'une loi sur l'information très controversée et critiquée par une grande frange de la profession. Pas de quoi, en fait, en rajouter sur cette législature que beaucoup veulent oublier. Faut-il alors s'étonner ou s'offusquer de la dernière sortie du ministre de l'Intérieur lorsqu'il avait annoncé que les privilèges des futurs députés seront revus à la baisse.
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