Le dernier quart d'heure des élus Session extraordinaire de l'apc de Constantine

C'est toujours à la fin d'un mandat que l'on pense à régler des problèmes qui auraient pu largement être répertoriés et solutionnés en leur temps.
S'il est bien un point qui a soulevé les débats lors de l'assemblée extraordinaire de l'APC de Constantine, tenue hier à l'hôtel de ville, c'est bien celui qui a trait au transfert de propriété de 57 lots situés à Djebel Ouahch de la commune au profit de l'agence foncière pour que celle-ci procède à leur régularisation. Ces terrains ont été acquis par des citoyens en 1989, mais il s'est avéré que les bénéficiaires de ces lots ont opéré des extensions à leurs habitations ayant atteint dans certains cas 400 m2. Ce point a suscité bien des interrogations chez les présents. « Rien ne justifie que des citoyens empiètent sur la propriété publique. Là nous sommes en train d'encourager d'autres à s'accaparer des terrains domaniaux.
S'il s'agissait de quelques mètres, on pourrait fermer l''il mais dans le cas présent ce sont des centaines de m2 qui ont été détournés », lancera un des élus. La dernière session de l'actuelle assemblée populaire s'est limitée, par ailleurs, à l'approbation d'avenants pour des projets déjà accordés, notamment ceux relatifs à la réhabilitation des routes de Boussouf, du boulevard de l'Est et de Djebel Ouahch, pour lesquels une enveloppe financière complémentaire de plus de 11 millions de dinars été allouée passant ainsi d'environ 135 à 147 millions de dinars. Des avenants ont aussi été approuvés pour la construction de murs de sécurisation des terrains de sport de Ziadia, Halbedel à la cité Emir Abdelkader et celui des Trois Martyrs. Au chapitre des réalisations, l'APC de Constantine a accordé une enveloppe de 62 millions de dinars pour la construction d'une salle omnisports à Benchergui, 71 millions pour le réseau d'AEP à Hadjret Benarous et 30 millions pour la réhabilitation du square Bennacer. Ainsi donc s'achève ce mandat pour des élus dont le bilan est loin d'être reluisant. Il suffit de faire un tour dans les cités situées à la périphérie de la ville pour se rendre compte que rien n'a été fait ou presque, pour améliorer le quotidien du citoyen.
La collecte des ordures se fait toujours de manière aléatoire, l'éclairage public est souvent défaillant, nombre de cités n'ont toujours pas bénéficié d'opérations d'amélioration urbaine, la distribution du couffin de Ramadhan en l'absence d'un fichier des nécessiteux, se fait de façon hasardeuse, l'ensemble des subventions va aux deux clubs phares de la ville, alors que des associations activent sans aucun encouragement de la part de la mairie, l'entretien de la voirie et des espaces verts laisse à désirer. Le comble pour l'assemblée sortante concerne le dossier du relogement, lequel et malgré l'existence d'un recensement réalisé en 2007, se fait par une entreprise publique, la Sau en l'occurrence, qui s'est substituée à la commune.