Algérie

Le dernier quart d'heure



En attendant l’arrivée du tramway et du métro, les autobus privés vivent leur dernier quart d’heure en sonnant le glas d’une dangereuse situation qui mine les transports. Le premier jour du ramadhan, le bus venant de Boudouaou vers Alger a fait l’objet d’un incendie qui aurait pu coûter la vie à tous ses passagers. D’ailleurs, deux éléments  de la Protection civile dans leur prompte intervention ont payé de leur vie.'La forte explosion survenue après l’évacuation des passagers a été à l’origine de leur décès. Cette scène dramatique se répète presque chaque ramadhan malgré les consignes de sécurité et de prévention. Le non respect flagrant des normes de transport des voyageurs et devenu une règle de conduite chez ses «transbordeurs». L’on se retrouve dans un misérable habitacle, la limite des places n’est pas respectée au grand désagrément des passagers, le très mauvais état du véhicules font le lit d’une niche sauvage ou s’entassent méli-mélo les voyageurs... Il en restera des kilomètres à parcourir pour rattraper le tramway et le métro. Le comportement meurtrier de certains transporteurs pendant ce sacré mois reste à éradiquer pour qu’enfin règne la morale. Si tout le monde y mettait du sien pour limiter les dégâts collatéraux dans notre société, le ramadhan en serait meilleur et ce serait faire école dans la gestion d’une hygiène de vie relevant de nos préceptes sacrés. La scène des grandes files d’attente devant les arrêts de bus continuent de couler de meilleurs jours sous le regard amusé du responsable de quai. Le bus ne démarrera, qu’une fois plein à craquer. Le carnet technique du véhicule crasseux, collé à la vitre  du chauffeur fait foi d’un laissez passer pour rouler à loisir. La folle expédition routière avec de graves lacunes mécaniques fait craindre de futures catastrophes. En attendant la fin de ce cauchemar à haut risque,  ça roule….  C’est à la gare routière de Boumati que se déroule le plus grand rodéo des  vieux «teuf-teuf». Tous les moyens sont bons pour entasser les passagers dans ces corbillards roulants. Les chauffeurs de bus ne quittent le quai qu’une fois le bus bondé de voyageurs.


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