Algérie

Le dernier problème du Sommet arabe


Bien que tous les dirigeants arabes soient repartis chez eux vaquer à leurs occupations quotidiennes de petits dictateurs éclairés, tout n?est pas fini. Après avoir rangé les chaises et les tables, fait la vaisselle et payé les factures du ruineux mariage, les organisateurs du sommet arabe se sont aperçus qu?il restait quelqu?un dans la salle. Mouammar Kadhafi, leader de la Révolution libyenne, a préféré rester à Alger. Selon ses termes et dans l?ordre, il tient à rencontrer les membres de la famille révolutionnaire, les femmes et les écrivains, comme si on ne pouvait être les trois à la fois et qu?être femme dans ces régions constituait une fonction à part entière. Toujours d?après ses dires, le fantasque colonel tient même à faire un discours à l?Assemblée nationale, probablement pour voir de près ces étranges députés du multipartisme qui ressemblent si bien aux députés classiques de l?autocratie monomaniaque en vigueur dans tout le monde arabe. En tout état de cause, on imagine assez bien l?embarras du président Bouteflika, dont l?agenda chargé en visites extérieures et rencontres au sommet ne lui permet pas, à lui non plus, de rester longtemps à Alger. Mais comment expliquer au susceptible dirigeant vert qu?il doit partir sans qu?il se fâche et provoque une nouvelle brouille au sein de l?UMA ? Comment faire comprendre au turbulent leader de la Jamahiriya que le sommet est fini et que chacun chez lui, les peuples seront mieux fouettés ? En bon diplomate, on murmure au sein des services du protocole que le président Bouteflika aurait prévu de faire visiter à Kadhafi l?aéroport Houari Boumediène en hommage à l?autre glorieux colonel ami du premier et que de là, tout est possible, un avion étant si vite arrivé. Reste une question : si Mouammar Kadhafi est encore là, ses jolies gardes du corps sont donc encore ici. Mais où sont-elles ?
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