«Le dernier pan du système contesté doit tomber»

Rien ne semble émousser la détermination des milliers de manifestants à Sidi-Bel-Abbès lors de la marche pacifique du 8e vendredi après Salat el djoumouaâ dans le centre-ville avec une halte prolongée à la place Carnot, site de la protestation depuis près de 2 mois. Pas beaucoup de banderoles mais des emblèmes nationaux agités par la marée humaine qui scandait des slogans hostiles aux dernières décisions avec la désignation de Abdelkader Bensalah comme Président de l'Etat et de Bedoui Noureddine comme Premier ministre.Ils n'en veulent pas entendre parler même pour une courte durée de la transition. Ces derniers, déclarent-ils, sont un pan du système décrié. Pas de Bensalah ni de Bedoui mais des figures étrangères au système contesté.
Les manifestants scandaient en force «Djeïch Bladi, hmi ouatnek mene eladou (protège ta patrie de l'ennemi). D'autres manifestants s'adressent à travers leurs slogans aux magistrats «magistrats, réagissez et combattez la corruption», «jugez-les» avant d'ajouter «Iroho gaâ lil-Harrach» faisant allusion à la prison d'El Harrach pour ceux qui se sont servis personnellement des intérêts de l'Algérie. El hamdoulah «Dzaïr fiha erredjel», ajoutaient de leur côté des groupes de manifestants. Pour clore, la manifestation s'est déroulée dans une ambiance sereine avec un esprit patriotique difficile à ébranler au vu de l'ordre et l'organisation spontanée qui ont marqué l'événement.
A.?M.