"Le dernier mot revient au président" LE PT REFUSE DE POLEMIQUER SUR LE 4E MANDAT

«C'est normal qu'il soit malade et suive de longs mois de convalescence.»Se réjouissant de la tenue du Conseil des ministres dans les délais fixés par la loi, le PT refuse de polémiquer sur la maladie du président et sur ses aptitudes à postuler à un 4e mandat.
«Un président de la République n'est pas immunisé contre toutes les maladies de la planète. Il peut, du jour au lendemain, tomber malade à cause d'un malaise ou d'une attaque cardiaque qui l'obligera à prendre une longue période de repos. Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un AVC. C'est normal donc qu'il soit malade et suive de longs mois de convalescence.» C'est en ces termes que la présidente du PT à répondu à une question d'un «confrère» qui lui avait demandé de s'expliquer sur la santé du président et sur ses capacités à gouverner et à diriger le pays. Refusant de polémiquer à ce sujet et sur une autre question portant sur ses aptitudes à postuler à un 4e mandat, Louisa Hanoune a déclaré, lors de la conférence de presse qu'elle a animée, hier à Belfort, que «l'essentiel c'est que le Conseil des ministres se tienne dans les délais fixés par la loi et que le président de la République reprenne ses fonctions». Saluant ce retour, la conférencière a précisé que «rien n'empêche le locataire d'El Mouradia de se représenter et que le dernier mot lui revient». Réagissant aux décisions prises à l'issue de ce Conseil des ministres, la conférencière est persuadée que celles-ci vont dans le sens des aspirations des masses laborieuses et qu'elles apportent une réponse cinglante à ceux qui avaient prédit un changement de cap après la maladie du président. «Ceux qui avaient pensé que l'Algérie allait sombrer dans le chaos, en ont eu pour leurs frais. Lors de ce conseil, le président a donné de nombreuses directives pour consolider les réformes engagées et oeuvrer pour un Etat de droit tel qu'énoncé par la Constitution», a-t-elle confié. Selon elle, la reprise en main par l'Etat du complexe sidérurgique d'El Hadjar et des mines d'Ouenza constituent une grande victoire pour les travailleurs, particulièrement ceux qui militent en faveur de la réouverture des entreprises dissoutes. Evaluant leur nombre à 1500 unités,
Mme Hanoune a indiqué que «leur remise sur les rails permettra la création d'un, deux millions d'emplois supplémentaires et qu'elles seront d'une très grande utilité pour le pays et son économie. Sur sa lancée, la présidente du PT n'a pas omis de critiquer, cependant, le gouvernement, soulignant «le grand décalage existant entre le discours officiel et les résistances rencontrées sur le terrain, qui retardent la plupart des projets en cours». Citant l'exemple des deux millions de jeunes recrutés la plupart suivant la formule du contrat à durée déterminée, la présidente du PT s'est dite étonnée du non-respect des directives du président qui a donné instruction pour que ces jeunes soient tous permanisés. A l'en croire, même l'Anem ne joue pas le jeu. Pis encore, Louisa Hanoune accuse cet organisme de délit grave, soulignant que «des demandeurs d'emploi sont rayés de la liste, une fois sollicités par une société ou un organisme public qui leur fait subir un test d'aptitude pour évaluer leurs connaissances.
Malheureusement, certains ne réussissent pas leurs tests et l'agence refuse de les réinscrire», a-t-elle fait savoir. Se disant contre la politique de l'exclusion, elle invite le gouvernement à prendre en charge ce problème pour éviter des mouvements de protestations qui mettraient à mal le pays surtout à quelques mois de l'élection présidentielle. A ce titre, elle a beaucoup insisté sur les jeunes des régions du Sud, particulièrement les jeunes diplômés qui doivent bénéficier d'une attention particulière de la part du gouvernement. Beaucoup ont des diplômes et n'ont, malheureusement, pas trouvé encore un emploi», a-t-elle déclaré. Evoquant les travaux de la prochaine tripartite, elle a souligné que les travailleurs attendent beaucoup d'elle, notamment en ce qui concerne certains articles qui les freinent dans leur carrière, ajoutant que la priorité sera accordée à l'investissement et l'emploi pour soulager les Algériens et leur redonner le sourire. Lors de cette rencontre avec la presse, Louisa Hanoune a aussi beaucoup parlé de son parti et du 8e congrès, considéré comme un moment fort dans la vie politique de cette formation. «C'est un congrès de militants qui sera ouvert aux délégués issus des 48 wilayas du pays.» Tout en indiquant que l'organisation d'un tel rendez-vous revient excessivement cher, Mme Hanoune table sur la participation d'un millier de militants. Soulignant que le nombre des électeurs a augmenté d'environ de 4 millions, elle est pour l'augmentation du nombre des signatures qui doit passer à 100.000 au lieu de 60.000, actuellement, pour tout candidat postulant au poste de président de la République.