Algérie

«Le dépistage néonatal systématique doit être obligatoire pour éviter les maladies lourdes»



La prise en charge de l'hyperplasie congénitale des surrénales doit être faite dans des centres de référence avec des compétences et mettre à leur disposition les moyens adéquats, relève le Pr Mourad Semrouni, endocrinologue au CHU de Beni Messous et président de la Société algérienne de diabétologie.Il estime que le diagnostic de cette maladie est actuellement bien connu et les moyens de prise en charge doivent suivre. «Avant tout, il est à déplorer l'arrêt du dépistage néonatale systématique de certaines maladies telles que l'hypothyroïdie congénitale, la phénylcétonurie et l'hyperplasie congénitale des surrénales.
Ces maladies peuvent être prises en charge dès la naissance pour éviter leur évolution et des complications à l'âge adulte qui peuvent constituer un fardeau plus coûteux que le dépistage», a-t-il indiqué et de souligner que dans le cas de la HCS, souvent des nouveau-nés arrivent en urgence dans les services de pédiatrie avec un tableau catastrophique et en état de déshydratation totale. «Des médicaments existent pour soulager et traiter ce type de maladies, mais malheureusement nous n'en disposons pas actuellement en Algérie, comme la molécule 9-alpha fludrocortisone qui était pourtant disponible dans les années 1990.
C'est le cas aussi du caryotype nécessaire pour déterminer le sexe face à une ambiguïté sexuelle. Un examen qui ne peut se faire que dans les laboratoires étrangers à défaut de réactifs, alors qu'on le faisait il y a quelques années au Centre Pierre et Marie-Curie (CPMC)», a-t-il déploré.
Il rappelle qu'en l'absence de traitement, ces nourrissons décèdent. «Le traitement permettra d'avoir une croissance, une puberté et une vie normale et éviter des complications telles que la déshydratation. Le suivi médical de l'enfant doit être rigoureux et les doses d'hormones doivent être ajustées de manière à éviter un déséquilibre hormonal», a-t-il expliqué et de rassurer qu'avant d'avoir un traitement adapté, les femmes et les hommes atteints de cette maladie pouvaient avoir une vie normale.
(*) Président de la Société algérienne de diabétologie


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