Les étudiants demandent une commission d'enquête sur les dépassements des responsables de l'université.Le département de la langue allemande de l'Université de Sidi Bel Abbès est en grève ouverte depuis jeudi dernier, a-t-on appris auprès des étudiants.
Ces derniers dénoncent la hogra et le laisser-aller des responsables de cette université qui refuseraient de traiter le dossier d'un universitaire en 3e année.
A l'origine de ce mouvement de protestation, le blocage du dossier de l'étudiant Saïd A. qui ne s'est pas inscrit jusqu'à aujourd'hui alors que l'année universitaire a démarré depuis près de deux mois. Le concerné demande de revoir ses notes des examens de l'année dernière pour pouvoir passer à la 1ère année master. Il a sollicité tous les responsables de l'université mais en vain. Les étudiants de ce département ont manifesté leur solidarité avec la victime et se sont mobilisés pour fermer le département depuis jeudi dernier.
«Le wali de Sidi Bel Abbès a reçu une délégation d'étudiants et il nous a envoyé voir le recteur pour exposer le problème. Ce dernier a refusé d'abord de nous recevoir avant de céder, mais c'était pour enfoncer le clou. Il nous a reçus avec mépris», dénonce un étudiant.
Entre-temps, ces universitaires ont envoyé des lettres à toutes les autorités concernées, y compris le Premier ministre, accompagnées des signatures des étudiants (nous détenons des copies) pour demander leur intervention.
Pour casser cette grève, le doyen de l'Université de Sidi Bel Abbès n'a pas trouvé mieux que de faire sauter, hier matin, selon toujours les mêmes sources, les portails du département de la langue allemande pour permettre aux enseignants et au personnel de l'administration de rejoindre leurs postes. «Il a demandé aux étudiants de rejoindre les salles de cours, mais nous avons refusé. La grève se poursuivra jusqu'à ce que le problème soit résolu», a-t-on affirmé.
Devant l'intransigeance des étudiants, le chef de département et le doyen ont promis de revoir les notes de l'étudiant en question. Mais quelques instants après, les étudiants ont été surpris d'apprendre que les PV modulaires ont disparu. «Plusieurs étudiants ont eu leur année universitaire sans passer les examens et c'est pour éviter l'éclatement de ce scandale qu'on a fait disparaître les PV», dénoncent encore les étudiants qui demandent une commission d'enquête. Ces derniers dénoncent aussi le chantage sexuel exercé sur les étudiantes pour négocier leurs notes et les absences répétitives des enseignants. Le secrétaire général de l'université, joint au téléphone le matin d'hier, était dans un cimetière pour assister à des funérailles. Rappelé dans l'après-midi, comme entendu, son téléphone sonnait dans le vide.
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Posté Le : 26/11/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim AIMEUR
Source : www.lexpressiondz.com