Algérie

Le démenti de l'Institut Pasteur d'Algérie



Le démenti de l'Institut Pasteur d'Algérie
L'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a apporté, hier, un démenti catégorique à l'information rapportée jeudi 10 mai, par un quotidien national, concernant la perte de 4,5 millions de doses de vaccin antipolio, au niveau de l'aéroport Houari-Boumediène d'Alger, et ce «conséquemment à une prétendue rupture de la chaîne du froid». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'IPA s'élève contre l'information colportée, la qualifiant de «fausse» et «dénuée de tout fondement» assurant que tous les vaccins mis sur le marché «sont conformes aux standards internationaux de qualité, de conformité et d'innocuité». L'Institut Pasteur souligne que la réception, en date du 28 avril 2012, d'une quantité de 4,5 millions de doses du vaccin s'est faite dans le strict respect du protocole relatif aux conditions de transport, d'entreposage et de continuité de la chaîne de froid, «les procès-verbaux techniques règlementaires de réception faisant foi», précise le communiqué. Rejetant en bloc les accusations portées à son encontre, l'Institut Pasteur estime que l'information rapportée «n'avait pour seul but que de ternir l'image de l'IPA et de provoquer la panique parmi les parents des enfants». Pour toutes ces raisons, cet établissement public compte d'ailleurs déposer plainte en justice «pour information fausse et calomnieuses de nature à porter atteinte à l'ordre public», affirme le communiqué. Ce n'est pas la première fois que l'Institut Pasteur d'Algérie fait l'objet de telles accusations. Il y a quelques années, l'IPA a été éclaboussé par le scandale des vaccins périmés dans lequel 10 de ses cadres étaient impliqués, dont son ex-DG, Miloud Belkaïd, actuellement en fuite et sous le coup d'un mandat d'arrêt international qui a été lancé contre lui. Des peines allant de 1 an à 10 ans ont été prononcées à l'encontre des accusés, dont 10 ans contre l'ancien directeur de l'Institut Pasteur (2002-2009). Des peines confirmées par la chambre correctionnelle près de la Cour d'Alger. L'affaire remonte à 2005, lorsque les services de sécurité ont reçu une lettre anonyme concernant «l'acquisition par l'IPA d'un important lot de vaccins contre la grippe, la tuberculose, la rougeole et des vaccins pour nourrissons auprès de quatre laboratoires étrangers par voie de marchés publics douteux, qui ont causé à l'Etat un préjudice de 147 531 844,08 DA, sans compter les frais engagés dans la location des chambres froides». L'enquête avait dévoilé la «mauvaise gestion» de l'ancien DG de l'IPA, montrant que la majorité des contrats passés avec des fournisseurs étrangers étaient «non conformes à la réglementation des marchés publics».
A. B.




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