Le défunt moudjahid Hadj Moussa Akhamokh a fait avorter les plans coloniaux

ALGER - Des universitaires et des parlementaires ont souligné, mercredi à Alger, le rôle important joué par l'Aménokal des tribus touaregs, le défunt moudjahid Hadj Moussa Akhamokh, dans la préservation de l'intégrité territoriale de l'Algérie et la mise en échec des plans coloniaux.
Lors d'une conférence organisée par l'association Mechaal Echahid à l'occasion de commémoration du 6ème anniversaire de son décès, les participants ont mis l'accent sur l'action révolutionnaire et les positions patriotiques de la famille Akhamokh.
Intervenant à cette occasion, le professeur universitaire, Dr Mohamed Lahssan Zeghidi a évoqué la résistance dans la région de l'Ahagar et l'idée de formation de la première cellule du Front de libération nationale dans le sud en 1956, présidée par Hadj Moussa Akhamokh et dont les membres étaient des notables de la région de Tamanrasset.
A partir de cette date, a ajouté Dr Zeghidi, Hadj Moussa Akhamokh a 'uvré à l'organisation de l'action révolutionnaire, à travers la distribution de tracts, la mobilisation, le financement et la collecte d'armes.
Le pouvoir dont jouissait ce moudjahid sur l'ensemble de la région lui a permis de prendre les choses en main et de déjouer toute tentative visant à diviser l'Algérie, notamment avec l'accession de De Gaulle au pouvoir et en dépit des offres alléchantes de l'occupant.
Dr Zeghidi a, d'autre part, rappelé les différentes batailles menées par les touaregs contre l'occupation, dont une bataille qui a eu lieu en 1881 et qui a coïncidé avec la résistance de Cheikh Bouamama dans le sud-ouest et la bataille de Tit en 1902 menée par le chef spirituel Moussa Ag-Amestane, et au cours de laquelle sont tombés au champ d'honneur 71 Chahid de la région.
Il a également rappelé la bataille de Ilmane livrée en 1917, lors de laquelle de lourdes pertes ont été infligées à l'armée coloniale qui s'était vue contrainte de solliciter la trêve auprès du chef Moussa Ag-Amestane. Plusieurs opérations militaires et de résistance avaient secoué la région entre 1957 et 1962.
Pour sa part, le moudjahid Abderezzak Bouhara a passé en revue les positions nationales de Hadj Moussa Akhamokh et ses contributions dans le renforcement de l'unité nationale.
Enfin, le fils du défunt, Mohamed Akhamokh, a rappelé que son père était un exemple à suivre pour les générations montantes.
A l'occasion de la tenue de cette conférence, l'association Mechaal Echahid a décoré le fils du défunt de la médaille de la mémoire nationale. A cet effet, le président de l'association Mechaal Echahid Mohamed Abad a indiqué que cette conférence s'inscrit dans le cadre d'un programme global visant à préserver la mémoire collective de la Nation et à lutter contre l'oubli.
Décédé à l'âge de 84 ans à Tamanrasset, cette figure emblématique du grand sud algérien est un descendant de la tribu Kil Agha . Il fut un militant acharné contre les forces coloniales françaises et membre de l'Armée de Libération Nationale (ALN) au niveau de la wilaya 6.
Après l'indépendance il représenta la région en tant que député du parlement pour plusieurs mandats législatifs.