Algérie

Le défunt Bachir Rouis : un moudjahid déterminé et un homme d'action



Le défunt Bachir Rouis : un moudjahid déterminé et un homme d'action
ALGER- Le défunt Bachir Rouis, décédé mercredi passé, était un moudjahid déterminé, un homme d'action et un responsable politique ouvert au dialogue, ont témoigné des compagnons de lutte durant la guerre de Libération nationale.
Le capitaine de l'Armée de libération nationale (ALN), dans la wilaya IV historique, Mohamed Bousmaha, qui a connu Bachir Rouis dans le maquis de la zone I (Lakhdaria, ex Palestro), a indiqué à l'APS garder de lui le souvenir d'un homme "affable et dans le même temps déterminé malgré son jeune âge à l'époque (17 ans)".
Bousmaha raconte que le défunt avait pris part à un stage de formation politico-militaire des étudiants et lycéens qui avaient rejoint l'ALN, juste après la grève du 19 mai 1956, à Louzana, près de Blida, et à la clôture duquel étaient présents des figures de la Révolution telles que Abane Ramdhane, Benyoucef Ben Khada et les colonels Amar Ouamrane et Sadek Dehiles.
"A la fin de ce stage, Bachir Rouis avait demandé à être muté dans une unité opérationnelle de combat", se rappelle l'orateur.
A propos du nom Si Nehru, sous lequel il était connu pendant la Révolution, Mohamed Bousmaha a précisé que ce sont ses compagnons qui lui ont donné ce nom, du fait qu'il était un admirateur de cet homme politique indien qu'il imitait en tout.
Malgré son jeune âge, se remémore de son côté le capitaine Omar Ramdhane, son ancien compagnon dans le commando Djamel de la zone II de la wilaya IV, Bachir Rouis a gravi les échelons de l'ALN très vite, pour se retrouver en l'espace de quelques mois seulement à la tête du commando Djamel, dirigé avant lui par le chahid Immam Lyes.
Le défunt Rouis avait quitté la wilaya IV, vers la fin de l'année 1958, pour rejoindre les unités de l'ALN stationnées aux frontières algéro-marocaines, après avoir reçu une formation militaire à l'étranger.
Bachir Rouis a été instructeur, avant qu'il ne soit promu au poste de chef de bataillon, a encore indiqué Omar Ramdhane qui dit avoir revu le défunt juste après le cessez-le-feu.
Il s'est vu une nouvelle fois confier une nouvelle mission délicate, en plein crise de l'été 1962, pour représenter la wilaya IV dont la totalité des membres du Conseil de wilaya avait quitté les rangs de l'armée. Il s'agit d'un autre signe "fort" de la confiance dont il jouissait auprès de ces anciens compagnons de la wilaya IV, en cette conjoncture trouble, a noté le capitaine Omar Ramdhane.
L'ancien officier de l'ALN de la wilaya III, Abdelmadjid Azzi, qui a connu le défunt à l'Assemblée populaire nationale, a gardé, pour sa part, de Bachir Rouis l'image d'un responsable "altruiste et engagé dans ce qu'il entreprenait".
"Un mandat de députation de 5 ans avaient suffit pour me rapprocher de cet homme pétri de qualité et d'un engagement sans faille", a témoigné Azzi.
Le moudjahid Bachir Rouis est décédé mercredi passé à l'âge de71 ans. Natif de Médéa, Bachir Rouis a rejoint l'Armée de libération nationale (ALN) dès 1956, après avoir quitté les bancs du lycée en compagnie d'un grand nombre de camarades de classe. Au maquis, il a été le compagnon du chahid Ali Khodja. Il est devenu officier de l'ALN puis de l'Armée nationale populaire (ANP) à l'indépendance.
En 1982, il a été nommé ministre de la Poste et des télécommunications, avant de se voir confier en 1984 le portefeuille de ministre de l'Information.
C'est à cette époque que les deux quotidiens du soir, Horizons et El Massa, ont vu le jour.


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