Algérie

Le déficit en eau avoisine les 50% : Oran à soif



Tout le monde aura constaté, ces derniers jours, cette pénurie d'eau potable, de plus en plus difficile à supporter pour les ménages, au fur et à mesure que le mercure monte en cette période de canicule. Les plus touchés sont les abonnés habitants les étages supérieurs, lesquels, à cause des problèmes de pression résultant des forts tirages de consommation et d'une balance négative entre l'offre et la demande, ne reçoivent, au meilleurs des cas, que des rations minimes d'eau.

L'été s'annonce donc très dur pour les Oranais qui devront en plus, austérité oblige, faire face à des plages horaires de distribution revues à la baisse. L'explication donnée par la Société des eaux et de l'assainissement d'Oran (SEOR) à cette crise: un déficit en ressources en eau, cet été, de près de 50%

En effet, et selon la chargée de la communication de la SEOR, «contrairement aux années précédentes, il n'y aura pas, cette année, d'apport spécial été à partir des barrages de Gargar et de Béni-Bahdel», dont les niveaux actuels de remplissage sont qualifiés de «critiques», à cause de la sécheresse. Un faible quota de 180.000 m3/jour, consacré habituellement pour l'alimentation en eau potable des 26 communes de la wilaya d'Oran, en basse saison, sera donc maintenu même durant l'été, alors que les besoins de cette période de forte température et de fort tirage de consommation, nécessitent un quota minimum de 350.000 m3/jour. Ce qui représente un déficit journalier de l'ordre de 170.000 m3, déplore-t-on de même source.

Les 180.000 m3 disponibles actuellement pour l'alimentation des ménages de la wilaya d'Oran, proviennent principalement des stations de dessalement de Kahrama (70.000 m3), Bousfer (4.000 m3) et Aïn El-Turck (4.000 m3) et des barrages de Gargar (70.000 m3) et Beni-Bahdel (5.000 m3), alors que le reste, soit près de 16.000 m3, provient des puits et forages de la wilaya. Pour ne pas accentuer la crise, la fermeture pour maintenance de la station de dessalement de Kahrama, pour une durée de 10 jours, qui se fait habituellement au cours du mois d'août, sera reportée, cette année, au mois de septembre.

Mais en dépit de ces mesures, tout semble indiquer que la crise va perdurer sur plusieurs mois, à moins qu'il n'y ait, entre-temps, une bonne pluviométrie, ce qui permettrait d'augmenter les niveaux de remplissage des barrages de la région.




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